L’étau se resserre
Les sanctions continuent à pleuvoir sur la Russie. Dans le domaine bancaire, le débranchement partiel de SWIFT va notamment asphyxier de nombreuses banques russes qui seront dans l’incapacité de traiter à l’international. Par ailleurs, le gel d’une partie des réserves de change de la banque centrale russe logée hors de Russie (car détenue sous forme de titres étrangers) va réduire les marges de l’institution pour défendre l’effondrement de sa devise (-23 % face à l’euro hier), entraînant, pour éviter les ventes de panique, la fermeture de la Bourse de Moscou jusqu’au 5 mars.
Un corollaire parmi d’autres
Hors matières premières, l’économie russe importe beaucoup de ce qu’elle consomme. L’inflation en Russie va donc significativement augmenter au cours des prochains mois dans un contexte de chute brutale de sa devise. Par anticipation et pour limiter la fuite des capitaux, la banque centrale russe a relevé ses taux directeurs de 9,5 % à 20 %, une hausse certes spectaculaire, mais qui ne changera probablement rien à la situation actuelle.
L’état des lieux en Europe
Le front uni, sur lequel l’Alliance transatlantique et l’UE se battent, donne du baume au cœur, et il est probable que le régime russe (et nous-mêmes Occidentaux), dans ses anticipations, ait sous-estimé les niveaux de ripostes. Au sortir de cette crise, il est souhaitable, et tout à fait possible, que les Européens accélèrent le pas sur le chantier de leur indépendance dans les secteurs dits « stratégiques » (militaire en premier puis énergétique notamment).
Bientôt les banques centrales
La situation en Ukraine a naturellement éclipsé les préoccupations qui animaient les investisseurs depuis des semaines, à savoir la remontée des taux (conséquence de prochains resserrements monétaires) et l’inflation (conséquence de goulets d’étranglement à la suite de la crise sanitaire). Ces sujets vont très vite revenir sur le devant de la scène car la situation en Ukraine sera un facteur aggravant ; un exemple avec l’arrêt des importations européennes d’énergies russes contribuant à une hausse de l’inflation.
Dans le reste de l’actualité
Selon le baromètre Meilleurs Agents, les prix immobiliers parisiens ont reflué en février (-0,5 %).
La Russie a été bannie du Mondial de football et d’autres manifestations sportives et culturelles.
Calendrier macro-économique
08h00 : ventes au détail (Allemagne)
09h50 : indice PMI manufacturier (France)
09h55 : indice PMI manufacturier (Allemagne)
10h00 : indice PMI manufacturier (Zone euro)
10h30 : indice PMI manufacturier (Royaume-Uni)
14h00 : indice des prix à la consommation (Allemagne)
16h00 : indice PMI manufacturier (Etats-Unis)