Un déficit commercial qui se creuse
Inexorablement, le déficit commercial de la France s’accroit d’année en année. Sur les 11 premiers mois de l’année 2017, il atteint un montant de 59,7 milliards d’euros. En cause, la hausse des importations – plutôt que la baisse des exportations – provenant pour moitié de l’augmentation de notre facture énergétique (hausse du prix du pétrole) et pour l’autre moitié de la reprise économique (hausse de l’investissement et de la consommation) à base de produits importés. Les exportations, quant à elles, devraient reprendre des couleurs cette année et progresser de 6 % selon la Banque de France !
L’enjeu des rendements en assurance-vie
Selon la Fédération Française de l’Assurance (FFA), le rendement moyen des fonds en euros proposés par les assureurs-vie est de 1,80 % en 2017. Ces derniers ne se pressent donc pas pour communiquer leurs nouveaux taux pour 2018, attendus autour de 1,50 %. Par ailleurs, la réglementation se durcit, imposant de nouvelles augmentations de leurs réserves. Conséquence, alors qu’ils provisionnent d’énormes montants pour précisément faire face à des climats persistants de taux bas, les assureurs-vie en profitent pour déporter les souscripteurs vers l’autre support de l’assurance-vie : les unités de compte.
Pérenniser la croissance selon la Banque mondiale
La Banque mondiale publiait hier ses prévisions de croissance pour 2018 : +3,1 %. L’élément surprenant de cette croissance est que l’économie mondiale tourne aujourd’hui quasiment à pleine capacité, une première depuis 2008. Ainsi, sur la période 2013-2017, la croissance du potentiel de production a ralenti pour s’établir à +2,5 %, soit 0,5 % en-dessous de sa moyenne long terme. En cause principalement, l’accumulation de capital, la faible croissance de la productivité et le vieillissement de la population. Pour améliorer ces facteurs, la Banque mondiale prône l’investissement en infrastructures, l’éducation, la qualification humaine et la diversification des économies. Conclusion : la pérennisation de notre niveau de croissance ne peut plus passer par les politiques monétaires expansionnistes, mais bien par les réformes structurelles et la hausse mondiale des niveaux de vie.
Conséquences des valorisations boursières élevées
« Le rendement des obligations à deux ans dépasse celui du dividendes du S&P 500. Une première depuis 2008 » (Les Echos). Rien d’anormal, un dividende inchangé rapporté à un cours de bourse qui a fortement progressé fournit un « rendement » de l’action mécaniquement moins important (1,87 % en moyenne). En face, les taux d’intérêt, américains du moins, se sont récemment fortement tendus, passant de 1,25 % début septembre dernier à 1,96 % en ce début d’année pour le 2-ans américain. Un signe (de plus) que les valorisations boursières, aux Etats-Unis, deviennent vraiment élevées.
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Calendrier macro-économique
- 10h30 : productions industrielle et manufacturière (Royaume-Uni)
- 10h30 : balance commerciale (Royaume-Uni)
- 14h30 : indices des prix à l’import et à l’export (Etats-Unis)
- 16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)
Benjamin Frazer