Le dernier chaînon de la reprise
Après un moral des ménages et des entreprises en nette amélioration et une consommation orientée à la hausse, c’est naturellement autour de la production de s’embellir : 2 points de plus pour la production manufacturière française en mai. Une bonne nouvelle qui vient boucler la boucle et donner raison à la révision à la hausse de la croissance par l’INSEE, à +0,5% pour le deuxième trimestre. En particulier, l’automobile a contribué à cette hausse, à +9,6% en mai pour le secteur.
La pérennité des entreprises s’améliore
L’indicateur s’améliorait déjà depuis plusieurs mois : les défaillances d’entreprises ont encore bien reculé sur le deuxième trimestre : en baisse de 7,8% pour un peu moins de 13 000 défaillances. Là où l’indicateur révèle une donnée nouvelle, c’est sur les petites entreprises. Ces dernières peinaient à profiter jusqu’ici de la reprise annoncée. Ce trimestre, leurs liquidations judiciaires ont reculé de 6,7% par rapport au deuxième trimestre 2016. L’emploi devrait donc logiquement en profiter !
Que retenir du sommet du G20
La scène de quasi-guerre dans le quartier où se tenait le sommet à Hambourg a relancé le débat sur la sécurité intérieure allemande. Les pays se sont mis d’accord sur un point : la lutte contre le terrorisme. Pour le reste, les accords de Paris sur le climat demeurent « irréversibles » pour tous, sauf pour les Etats-Unis qui ont réaffirmé leur sortie. Trump, qui n’était pas venu discuté avec ses homologues mais avec son ami Poutine, a obtenu un passe-droit pour appliquer des mesures « légitimes » sur le protectionnisme. La production d’acier chinois devrait diminuer pour éviter de se voir infliger une taxe dissuasive aux portes des Etats-Unis. Et Merkel a redoublé d’arguments pour aider le continent africain à se développer pour limiter l’immigration de ses populations vers l’Europe.
Buffett l’a décidé
Le géant de l’électricité, le texan Oncor, est la nouvelle cible du holding Berkshire Hathaway. Ce rachat à 18 milliards de dollars, s’il avait lieu, deviendrait la plus grosse acquisition de Buffett depuis celle de l’équipementier aéronautique Precision Castparts en 2015 (32 milliards de dollars). Alors que d’autres prédateurs s’étaient vu refuser son rachat par les autorités, Buffett a toutes ses chances avec son passé d’investisseur de très long terme et donc bénéfique. Le secteur de l’énergie représente 10% des profits du holding de Buffett. Berkshire Hathaway deviendrait ainsi le deuxième plus important électricien du pays. Le fonds alternatif Elliott Management est également sur les rangs pour cette opération.
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Benjamin Frazer