Coupe-circuits
Ce fut un lundi noir sur les marchés avec la prise en compte simultanée de la propagation du virus et des nouvelles stratégies des grands producteurs pétroliers (Arabie Saoudite et Russie). Les marchés actions ont plongé : -8,39 % pour le CAC 40 (France), -8,45 % pour l’Euro Stoxx 50 (zone euro) et -7,6 % pour le S&P 500 (Etats-Unis). La baisse a été si violente que des coupe-circuits ont été activés outre-Atlantique pour calmer les rangs (et redémarrer les algorithmes). En Europe, certains indices ont ouvert en retard.
La courbe en V
A ce jour, nous sommes dans la pente descendante du V… Mais gardons la tête froide et tournons-nous vers l’avenir, c.-à-d. la pente ascendante du V. Au vu des efforts exceptionnels entrepris pour voler au secours des économies (baisses des taux directeurs, injections de liquidités, reports de charges fiscales et dédommagements directs), ne peut-on pas s’attendre, après le passage du pic de l’épidémie, à retrouver une tendance haussière avec des opportunités de marché à saisir ? Car les investisseurs ne se satisferont pas longtemps des 0,5 % (taux à 10 ans américain) et -0,35 % (taux à 10 ans français) !
Inexorable
Dans ce contexte anxiogène, estimer la croissance d’une zone géographique se résume à un lancer de dés. La dernière prévision pour l’économie française nous vient de la Banque de France : +0,1 % du PIB attendu au premier trimestre vs +0,3 % estimé il y a tout juste un mois. L’hexagone n’a pas encore atteint le pic de l’épidémie. Une chose semble plus « inexorable » (selon le qualificatif d’un grand sage) que d’autres : la croissance française reculera au premier trimestre 2020 après un précédent recul de -0,1 % au quatrième trimestre 2019.
Une pensée pour…
… les produits structurés. En deux mots, ces produits se basent sur des scénarios d’évolution d’actifs sous-jacents pour déterminer leur rendement. En détenir revêt un sens pour certains investisseurs dès lors que les conditions de marché restent normales et raisonnables. En période de stress considérable des marchés, matérialisée par une baisse significative des actifs et une forte volatilité, la plupart des scénarios atteignent leur point de non-retour et, étant invalidés, perdent toute leur valeur. Les porteurs de ces produits pourraient faire grise mine…
Dans le reste de l’actualité
Dans le secteur du courtage en assurance, le deuxième plus gros acteur mondial (Aon) rachète son concurrent et numéro trois mondial (Willis Towers Watson).
Calendrier macro-économique
11h00 : croissance du PIB (zone euro)