Breakfast News | 11 juin 2021

De bonne humeur

Normal, hier la BCE s’est montrée plus optimiste qu’il y a trois mois. Elle a révisé à la hausse ses prévisions de croissance (+4,6 % en 2021 et +4,7 % en 2022) et d’inflation (+1,9 % en 2021 et +1,5% en 2022). En ligne avec les anticipations de marché, elle n’a rien changé à sa politique monétaire. Les taux directeurs restent au plancher et son Pandemic Emergency Purchase Programme sera poursuivi au moins jusqu’en mars 2022.

Pour revenir sur l’inflation

Pourquoi la BCE maintient-elle son fort soutien monétaire alors que l’inflation monte ? Parce qu’elle estime que les taux d’inflation anticipés ne seront que temporairement élevés ! D’ailleurs, « élevés » est un bien grand mot puisque, même cette année, l’institution anticipe une inflation de +1,9 %, proche mais toujours en-dessous de sa cible de long terme (2 %). De plus, elle prévoit une core inflation (hors énergie et alimentation) mieux maîtrisée (+1,1 % en 2021 et +1,3 % en 2022). C’est la raison pour laquelle elle ne se montre pas particulièrement pressée de resserrer sa politique monétaire !

Aux Etats-Unis

La hausse des prix (l’inflation) s’envole : +5 % le mois dernier (la plus forte progression depuis 2008). La core inflation ressort à +3,8 % (la plus forte progression depuis 1992). Cela peut faire peur, mais nous en revenons à ce déséquilibre entre l’offre et la demande : les prix ne peuvent qu’exploser, au moins temporairement. D’ailleurs, les marchés ne s’en inquiètent pas (du tout). Hier, les actions et obligations (d’emprunts longs) américains ont même monté… Le retour durable de l’inflation n’est vraiment pas le scénario privilégié, ni par les marchés ni par les banques centrales.

L’emploi

Malgré le recul de 0,1 % du PIB français au premier trimestre, l’emploi salarié se tient mieux que prévu (86 100 créations de postes). Selon Pôle emploi et l’Apec, les intentions d’embauches des entreprises sont très solides. Deux freins pourraient toutefois enrayer ces perspectives positives : l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises une fois les aides supprimées et la restauration des marges des entreprises par le gain de productivité et donc la suppression de certains emplois.

Dans le reste de l’actualité

Vivarte va se séparer de sa marque Caroll.

Patrick Drahi devient le premier actionnaire de BT au Royaume-Uni.

Premier jour de cotation désastreux pour Believe (-17,7 %) malgré son introduction en bas de fourchette.

Calendrier macro-économique

08h00 : croissance du PIB (Royaume-Uni)

08h00 : production manufacturière (Royaume-Uni)

08h00 : balance commerciale (Royaume-Uni)

16h00 : indice Michigan de confiance des consommateurs (Etats-Unis)

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