L’autre accélérateur d’inflation
Il a été beaucoup question de l’inflation sur l’énergie, mais assez peu encore de l’inflation sur l’alimentation. Cette dernière, déjà « nourrie » par la guerre en Ukraine (qui en est un gros exportateur), pourrait persister cet été du fait de la mauvaise météo et donc de mauvaises récoltes. Entre septembre 2021 et avril 2022, le déficit de précipitations a atteint 19 % en France. Pour les populations de pays moins riches, les conséquences seront malheureusement bien plus dramatiques. C’est un des nombreux revers de la médaille de l’empreinte de nos sociétés sur nos sols. Et nous sommes loin d’inverser la tendance…
La porte de sortie temporaire
Quelques exemples de baisses abyssales sur le Nasdaq Composite depuis novembre 2021 (pic historique de l’indice) : PayPal (-65 %), Zoom (-68 %), Netflix (-74 %) ou encore DocuSign (-75 %). Le principal catalyseur baissier sur ce marché est bien identifié : la hausse des taux (d’actualisation des flux futurs, pour être très précis dans le cas des actions). Toutefois, le ralentissement à venir de la croissance mondiale pourrait tempérer, voire inverser, la tendance sur ces valeurs dans la mesure où, pour une majorité d’entre elles, les entreprises sous-jacentes sont capables de générer de la croissance quel que soit le cycle économique dans lequel elles se trouvent (à la différence des valeurs de rendement dans des secteurs matures et cycliques). Cette configuration pourrait donc faire revenir quelques investisseurs sur le segment.
Victimes collatérales
Les cryptomonnaies ne sont pas davantage épargnées depuis des mois (en fait, depuis que le marché boursier de la tech américain se dégonfle). Depuis son record de novembre 2021, la capitalisation mondiale des cryptomonnaies a été divisée par deux pour atteindre 1 450 milliards de dollars. Ces actifs numériques ne seraient donc pas décorrélés des autres actifs ?! Le retrait de liquidités (anticipé, à venir) des banques centrales est aussi très certainement un facteur dépréciateur des prix des cryptomonnaies. Car la « rareté » des devises traditionnelles va revenir, bien que nous en soyons encore évidemment très loin.
Courbit en Bourse
Stéphane Courbit est à la tête d’un géant de la production audiovisuelle, Banijay (producteur de « Koh Lanta », « Peaky Blinders » ou encore « Touche pas à mon poste »), et est également présent dans les paris sportifs avec Betclic. Ces deux entreprises vont entrer en Bourse le 1er juillet prochain sur la place d’Amsterdam par l’intermédiaire du SPAC lancé par Tikehau Capital et la Financière Agache. La valorisation boursière estimée est de 4 milliards d’euros.
Dans le reste de l’actualité
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Calendrier macro-économique
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