Pas de rebond européen
Dans la matinée d’hier, le CAC 40 rebondissait de 4,5 % par rapport au cours de clôture du lundi soir. Hélas, il a tout rendu dans l’après-midi et terminé en territoire négatif (-1,51 %). Le report d’une annonce de mesures de soutien de la part du gouvernement américain a ravivé les doutes sur sa capacité à enrayer le chaos ambiant. Tout n’est pas perdu pour autant : les marchés américains ont, eux, rebondi pour de vrai (+4,94 % pour le S&P 500).
Au tour de la Banque d’Angleterre
La vieille dame de Threadneedle Street a baissé son principal taux directeur de 50 points de base (bps), à 0,25 %. Elle prévoit également le maintien de son programme d’achat d’obligations d’Etat pour 435 milliards de livres et d’entreprises pour 10 milliards de livres. Par ailleurs, elle a adouci certaines règles bancaires dont l’abaissement du coussin de fonds propres contra cycliques de 1 % à 0 %. Enfin, l’institution a introduit un nouveau système de financement à terme à destination des PME.
Balance entre bid et ask
Le marché obligataire étant un marché de gré à gré, il n’existe pas d’institution centralisatrice des ordres obligataires passés par les intervenants. Dès lors, chaque teneur de marché (market maker) propose ses prix à l’achat et à la vente. Dans cette période de profond stress de marché, une partie de la baisse des valorisations des obligations s’explique par l’écartement de la fourchette des prix : l’écart entre le meilleur prix offert (bid) pour une vente et le meilleur prix demandé (ask) pour un achat. Plus exactement, ce sont la frilosité des market makers et le manque de volume de transactions qui font reculer le bid plus fortement que l’ask. Ainsi, tous les portefeuilles obligataires valorisés sur le bid ou le milieu de fourchette affichent des baisses plus marquées que le seul effet marché.
L’Italie remet au pot
Les nouvelles vont si vite… Vendredi dernier, le gouvernement annonçait un plan d’aide extraordinaire de 7,5 milliards d’euros pour soutenir son économie. Finalement, les mesures de soutien atteindraient aujourd’hui 20 milliards d’euros. La flexibilité de Bruxelles accordée au gouvernement italien pour dérapage du déficit n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd… Le pays affichera probablement un déficit public de 3 % ou plus cette année.
Dans le reste de l’actualité
« Tesla passe la barre du million de voitures » (Les Echos).
Désastre national : France Télévisions réfléchit à l’arrêt de « Plus belle la vie ».
Calendrier macro-économique
10h30 : croissance du PIB (Royaume-Uni)
10h30 : production manufacturière (Royaume-Uni)
10h30 : balance commerciale (Royaume-Uni)
13h30 : indice des prix à la consommation (Etats-Unis)
15h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)