Breakfast News | 12 janvier 2018

Le paradoxe allemand

On finirait par croire qu’il est plus dur de gouverner un pays en pleine forme que l’inverse… +2,2 % de croissance (un plus haut depuis 2011), 5,7 % de chômage (un plus bas depuis la réunification) et un excédent budgétaire à un niveau record absolu en 2017 ! On connaît des pays voisins qui traversent des temps plus durs… Ce matin, un accord de principe vient d’être trouvé entre la CDU de Merkel, son allié (CSU) et le SPD de Schulz. A confirmer dans la journée.

La course aux superordinateurs

« L’UE ne possède plus aucun des dix plus puissants supercalculateurs du monde » (Les Echos). La Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Suisse ont pris le leadership. Ces superordinateurs ont des applications dans les domaines d’avenir tels que l’intelligence artificielle, la santé ou la cyber-sécurité. Cette dernière est un enjeu pour lequel l’UE compte se doter d’un budget d’un milliard d’euros pour rattraper son retard car, aujourd’hui, l’UE sous-traite à l’extérieur pour recourir à ces super-machines. La menace pour la protection des données est donc réelle.

Le flou persiste sur les nouveaux taux de référence

Les banquiers européens avaient jusqu’à ce jour pour rendre leur copie sur la construction de nouveaux taux (de marché) de référence. Un enjeu de taille puisque les taux (Eonia, Euribor ou Libor par exemple) servent de référence aux calculs d’une multitude de contrats financiers (produits dérivés, emprunts d’entreprise ou encore prêts hypothécaires). Aujourd’hui, ces taux sont basés sur les déclarations des banques et non sur des transactions réelles, d’où une marge d’erreur, parfois conséquente, constatée sur leurs niveaux. Or, les nouvelles réglementations ont asséché le marché des prêts interbancaires non sécurisés, d’où la difficulté d’établir un indice solide basé sur ces transactions réelles. Autre élément appelant à une refonte nécessaire : par le passé, plusieurs de ces taux ont subi des manipulations de cours. Alors, chacune dans son coin, les banques cherchent une alternative. On parle notamment de Sonia pour remplacer le Libor d’ici 2021, ou encore d’un changement de méthode de calcul pour l’Euribor.

Bitcoin et ether en tête des plongeons

Bien qu’ils récupèrent ce matin un peu de leur baisse d’hier, le bitcoin et l’ether ont vu leur cours dévisser d’environ 20 %. En cause, la menace du ministère de la Justice sud-coréen d’interdire les échanges de crypto-monnaies sur toutes les plateformes qui en proposent. La Chine est également de la partie en ouvrant la chasse aux « mines » de bitcoins. Difficile de trouver aujourd’hui un actif financier plus incertain que les monnaies virtuelles.

Dans le reste de l’actualité

Carrefour rachète les parts de Conforama (Steinhoff) dans Showroomprive.

La nouvelle plateforme post-bac est disponible, apparemment c’est le chaos.

« Les frais bancaires ont augmenté 3 fois plus vite que l’inflation depuis 2013 » (Club Patrimoine).

« La vie ne m’apporte plus grand-chose. J’ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis. » Alain Delon n’a plus goût à la vie.

Calendrier macro-économique

  • 08h45 : indice des prix à la consommation (France)
  • 14h30 : indice des prix à la consommation (Etats-Unis)
  • 14h30 : ventes au détail (Etats-Unis)

Benjamin Frazer

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