Breakfast News | 12 juin 2017

Un chèque en blanc

Difficile de commencer la semaine sans dire un mot sur les Législatives. En résumé, ce scrutin est historique. Tout d’abord une abstention record pour des élections législatives. La faute incombe en grande partie à un épisode politique beaucoup trop long. Sur le fond, LREM fait un carton et devrait consolider son avance dimanche prochain et obtenir une très large majorité à l’Assemblée nationale. Autre élément historique : les nouveaux visages de LREM sont très majoritaires. Maintenant, quelle efficacité peut-on en attendre ? L’avenir le dira. Quant aux autres partis, les journaux résument bien leurs résultats : « la droite aborde le second tour en très grande difficulté », « une déroute lourde de menaces pour le PS », « Mélenchon : l’essai non transformé » et « nouvel échec pour le Front national ». On aime, on n’aime pas : bravo Manu quand même.

La France déborde de croissance

Un titre accrocheur, rien (ou presque) de plus. La Banque de France (BdF) émet de nouvelles prévisions de croissance pour la France : 1,4% cette année, 1,6% en 2018 et 2019. Les relais de croissance sont donc jugés insuffisants pour prévoir une nette amélioration. Dans son rapport, la BdF met en lumière les moteurs de cette croissance : l’investissement des entreprises et les exportations devraient supplanter la consommation des ménages. Rappelons que la croissance moyenne en zone Euro est de 1,9% pour cette année.

Nouvel avantage concurrentiel pour les banques américaines

Au lendemain de la crise des subprimes aux Etats-Unis et plus généralement de la crise économique et financière dans le monde, l’administration Obama a mis au point en 2010 une loi destinée à ne plus pouvoir se retrouver dans la situation de 2007-08 : loi Dodd-Frank. Ainsi, de nouvelles agences de réglementation ont été créées et d’autres ont vu leurs pouvoirs décupler (ex : la SEC, l’AMF américaine). Un regard plus aiguisé a été porté sur les opérations sur produits dérivés et leur vente auprès des consommateurs. De plus, les banques ont été beaucoup plus limitées dans leurs investissements dans des fonds de pension ou de capital-risque (règle Volcker). Et évidemment, une protection renforcée a été assurée par les autorités sur les demandeurs de crédits, immobiliers notamment. En fin de semaine dernière, tout ceci a été plus ou moins balayé, comme le promettait Trump, à la Chambre des Représentants. A voir maintenant quels amendements réels de cette loi Dodd-Frank passeront devant le Sénat. Les banques américaines, déjà en nette reprise de vitesse sur ses concurrents mondiaux, s’apprêtent donc à recevoir un nouvel avantage considérable.

Calendrier macro-économique

  • 20h00 : balance du budget fédéral (Etats-Unis).

Benjamin Frazer

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