Breakfast News | 13 juillet 2018

Comment commercialiser biens et services post-Brexit ?

Le gouvernement britannique avance dans son coin. Hier, il présentait son Livre blanc à la Chambre des communes avec ses propositions sur les relations avec l’UE post-Brexit. Concernant le commerce de biens, il confirme sa volonté de créer une zone de libre-échange, ce qui résoudrait en grande partie le problème de la frontière irlandaise. Mais le plus important est ailleurs, sur les services qui pèsent pour 80 % de son économie. L’UE, qui joue très bien sa partie sur le sujet, a déjà refusé le « passeport financier » et la « reconnaissance mutuelle ». Hier, Theresa May a donc reculé et semblé s’accorder cette fois sur les fameux « régimes d’équivalence », permettant l’exemption d’institutions financières étrangères par la Commission européenne pour commercialiser leurs produits, comme le font déjà certains homologues américains, suisses et japonais.

Un Ronaldo trop cher

Le club de football de la Juventus de Turin et le constructeur automobile Fiat Chrysler sont détenus respectivement à 75 % et 30 % par le même actionnaire : la famille Agnelli. Suite au transfert de Cristiano Ronaldo à la Juventus de Turin pour quelque 100 millions d’euros en plus d’un salaire de 30 millions d’euros par an, les syndicats de Fiat en Italie ont appelé les ouvriers à la grève pour manifester contre cet « investissement » démesuré.

Des prévisions de croissance en baisse en zone euro

Partout dans la zone euro, les prévisions de croissance pour 2018 de la Commission européenne ont reculé de mai à juillet. Seule la Finlande affiche des prévisions plus favorables, de +2,5 % à +2,8 %. En zone euro, elles passent de +2,3 % à 2,1 % et en France de +2 % à +1,7 %. L’Allemagne affiche le plus fort recul des prévisions, passant de +2,3 % à +1,9 %. Elle pâtit d’une part de son statut de fort exportateur à l’heure où les tensions commerciales mondiales sont fortes, d’autre part, de sa crise politique autour d’une Chancelière déstabilisée.

Les bienfaits d’une Coupe du monde

Précisons que ces bienfaits vont surtout aux pays qui n’organisent pas la compétition, la rentabilité sur investissement des pays organisateurs est rarement positive. En 2018, la France fait donc le plein : participer à une finale, peut-être gagner le titre suprême, et tout cela à l’extérieur ! D’abord, la Fifa versera 38 M€ à la Fédération Française de Football (FFF), si l’équipe de France gagne bien sûr, ou 28 M€ si elle perd. Ensuite, l’équipe de France en sort hautement valorisée, à la fois pour ses futurs sponsors et ses joueurs sur leurs prochaines saisons, sans oublier l’arrivée en masse de nouveaux licenciés. Enfin, l’effet sur la croissance : il passe bien sûr par le classique achat de téléviseurs et les audiences des diffuseurs. L’impact resterait toutefois marginal : +0,1 % sur la croissance de l’année selon Euler Hermes.

Dans le reste de l’actualité

Doctolib s’offre MonDocteur pour former le numéro 1 européen de la prise de rendez-vous médical via Internet.

Le sponsor chinois des Bleus, Vatti, s’est engagé à rembourser à ses clients des produits achetés en juin si les Bleus gagnaient le Mondial : le titre Vatti en Bourse perd 40 % depuis début juin.

Calendrier macro-économique

14h30 : indices des prix à l’import et à l’export (Etats-Unis)

16h00 : indice Michigan de confiance des consommateurs (Etats-Unis)

Benjamin Frazer

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