La victoire démocrate
Le scénario d’une franche victoire de Joe Biden aux prochaines élections présidentielles devient de plus en plus probable. Ce scénario favorisera la mise en œuvre d’une politique de relance débridée (en recourant à l’endettement) et réduira l’agressivité de la politique commerciale américaine envers ses partenaires extérieurs. A court terme, cela ne bénéficiera pas au dollar. Ce dernier baisse d’ailleurs de 0,73 % face à l’euro depuis le début du mois sur une trame de fond déjà baissière (-5,2 % depuis le début de l’année) avec la très forte baisse des taux directeurs de la Fed opérée en mars. Le dollar se rapproche ainsi de ses plus bas niveaux sur plus de deux ans face à l’euro.
Sur le marché d’actions
Dans le scénario décrit plus haut, la probabilité d’un scrutin serré s’amenuise. A court terme, cette levée d’incertitude est favorable au marché d’actions américain (+6,47 % pour le Nasdaq Composite et +3,83 % pour le Dow Jones IA sur une semaine). Cela permet aux investisseurs et entreprises de se projeter plus facilement dans l’après-élection, qu’importe le winner. C’est à moyen terme que l’enthousiasme des marchés d’actions américain pourrait s’essouffler. Car, sur le papier, un Trump est plus favorable à la Bourse qu’un Biden.
Très drôle
Pour son mécanisme de prêts garantis, la France vise des pertes (pour non-remboursements et fraudes) de l’ordre de 5 à 6 milliards d’euros (sinistralité d’environ 5 %). Pour le système équivalent outre-Manche, le Royaume-Uni table sur des pertes allant jusqu’à 29 milliards d’euros (sinistralité d’environ 50 %). Rappelons que la France est le pays européen ayant débloqué le plus de prêts de ce type. En relatif, l’écart des prévisions de pertes est donc encore plus grand… Les Français sont-ils trop optimistes ou les Britanniques trop pessimistes ?
Le chantier
Les procédures en restructuration de dettes d’entreprise se font de plus en plus nombreuses. En France, elles portent d’ores et déjà sur 10 milliards d’euros pour les grands groupes. Nous pouvons notamment citer Vallourec, Europcar ou encore AccorInvest (filiale à 30 % d’Accor). Les créances détenues par les banques sur ces noms ne cherchent plus tellement à repousser les échéances de remboursement. Les banques préfèrent céder ces créances « douteuses » qui leur coûtent chères en provision (comptable).
Dans le reste de l’actualité
« Covid-19 : le virus peut persister jusqu’à 28 jours sur certains billets de banque » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
08h00 : taux de chômage (Royaume-Uni)
08h00 : indice des prix à la consommation (Allemagne)
11h00 : indice ZEW du sentiment économique (Allemagne)
11h00 : indice ZEW du sentiment économique (zone euro)
14h30 : indice des prix à la consommation (Etats-Unis)
20h00 : balance du budget fédéral (Etats-Unis)