La Grèce sortie d’affaire ?
Le pays retrouve peu à peu les faveurs des investisseurs. L’agence DBRS MorningStar vient de relever sa notation de crédit de « BB- » (speculative grade) à « BBB » (investment grade). Certes, il s’agit d’une petite agence de notation, mais cette décision signe un premier retour dans une catégorie que le pays avait quittée en 2010. Il y a quelques semaines, une plus petite agence encore, Scope Ratings, avait également relevé sa note. Les investisseurs seront vigilants quant à la révision des notations des « Big Three » : Moody’s, S&P et Fitch, respectivement le 15 septembre, 20 octobre et 1er décembre.
Le pourquoi du comment
Ces améliorations de notation sont le miroir de l’assainissement des comptes publics du pays et d’une meilleure stabilité politique. La Grèce a en effet dégagé un excédent budgétaire de 0,1 % l’an dernier et prévoit également cette année un excédent de 1,1 % et 2,1 % en 2024. Son ratio de dette publique sur PIB a fondu de 35 % depuis son pic de 2020. Le pays a donc fait de gros efforts de réorganisation de ses dettes après sa sortie du plan d’aide international en 2018. En politique, le parti de droite reconduit au pouvoir stabilise plutôt bien les objectifs en matière budgétaire.
Plus de conflits commerciaux
Du fait de mesures unilatérales de relèvements des droits de douane et de restrictions à l’import et à l’export, l’OMC enregistre logiquement une très nette recrudescence des conflits commerciaux internationaux – une multiplication par 9 entre 2015 et 2022. Depuis la guerre en Ukraine, qui a exacerbé les différends entre le bloc de l’Ouest (mené par les Etats-Unis) et celui de l’Est (par la Chine), les flux commerciaux entre ces deux blocs ont augmenté bien moins vite que les échanges entre pays d’un même bloc.
Du côté du pétrole
La pression ne baisse pas. La baril de Brent a dépassé les 92 dollars hier, en hausse de 1,5 % sur la journée et de 24,4 % sur trois mois. L’OPEP compte conserver son biais restrictif sur la production. Pour autant, viendra le moment où la demande fléchira du fait du ralentissement économique mondial, même si l’OPEP veut penser le contraire en « prévoyant » une forte croissance jusqu’à la fin de l’année prochaine.
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