Bien apprécier le dividende
C’est un clin d’œil aux investisseurs souscripteurs à l’introduction en Bourse de la FDJ dont la politique de dividendes est dite « attractive » avec un objectif de distribution de 80 % du résultat net. Est-ce un bon signal ? Pas forcément. Cette politique est intimement liée à celle de l’investissement de l’entreprise. En distribuant un haut dividende, elle ne réinjecte pas le fruit de ses bénéfices dans son business, ce qui peut, à terme, amoindrir ses espérances de croissance de son activité. Par ailleurs, pour l’actionnaire, il faut bien avoir en tête que, hors fiscalité, la perception du dividende est neutre : elle ne l’enrichit pas, mais ne fait que transformer en cash disponible une partie de sa plus ou moins-value latent(e) sur l’action. En effet, quand une action détache son dividende, son cours de Bourse baisse exactement du montant détaché (payé en dividende). Alors quel intérêt ? En général, la plus-value de cession d’une action et le revenu (dividende) qu’elle détache sont traités différemment sur le plan fiscal. L’intérêt d’un dividende haut, bas, voire inexistant, est donc relatif à la situation fiscale de chaque actionnaire. En France, depuis la mise en place de la flat tax, ces deux sources de gain (plus-value de cession et dividende) sont imposées à 30 %. L’actionnaire particulier français n’a donc pas de raison d’intégrer la politique de dividende de l’entreprise dans sa réflexion fiscale.
Statu quo sur les taux
Mauvaise nuit pour Donald Trump. A l’occasion de son audition devant le Congrès américain, Jerome Powell, le président de la Fed, a estimé qu’il n’y avait pas de raison, à court terme, de procéder à une nouvelle baisse des taux directeurs de l’institution. Il a dressé un bilan de l’économie américaine satisfaisant (croissance, chômage, consommation et inflation) tout en émettant quelques incertitudes liées aux relations commerciales avec la Chine et le poids exponentiel de la dette fédérale (déficit budgétaire en hausse de 34 % rien que le mois dernier).
Alibaba en Bourse
Le géant de l’e-commerce chinois est déjà coté en Bourse au New York Stock Exchange (NYSE) depuis septembre 2014. C’est encore aujourd’hui la plus grande introduction en Bourse de l’histoire avec 25 milliards de dollars levés. Son parcours boursier est à la mesure de sa santé : +171 % environ depuis l’origine. Aujourd’hui, le groupe vient d’obtenir le feu vert pour une seconde cotation boursière, sur le Hong Kong Stock Exchange (HKSE). Selon le South China Morning Post, il entend lever 10 à 15 milliards de dollars frais pour financer notamment ses investissements dans le cloud computing et les services aux professionnels.
L’offensive de la tech dans la finance
Après le lancement cet été de la carte de crédit d’Apple, l’Apple Card, en partenariat avec Goldman Sachs, c’est au tour de Google de se lancer dans les services bancaires. En 2020, le groupe intégrera dans sa gamme de services la tenue de comptes courants. Le projet est réalisé avec Citigroup et un micro-établissement de crédit de l’Université Stanford détenu par Google. Tous ces géants de la tech poursuivent le même objectif final : recueillir toujours plus d’informations sur leurs clients/utilisateurs. Le monde bancaire en regorge, notamment sur les revenus et les habitudes de consommation.
Dans le reste de l’actualité
Disney cartonne : déjà 10 millions d’abonnés sur sa nouvelle plateforme de streaming Disney+.
Selon le think tank Pew Research, l’immigration illégale représenterait 1 % de la population européenne.
En Île-de-France, le nombre de déplacements quotidiens en voiture a reculé de 4,7 % entre 2010 et 2018.
Nike retire ses produits d’Amazon pour reprendre la main sur sa distribution.
Calendrier macro-économique
07h30 : taux de chômage (France)
08h00 : croissance du PIB (Allemagne)
08h45 : indice des prix à la consommation (France)
10h30 : ventes au détail (Royaume-Uni)
11h00 : croissance du PIB (zone euro)
14h30 : prix à la production (Etats-Unis)
17h00 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)