Breakfast News | 15 novembre 2019

Le PIB allemand ne passe pas loin…

… de la décroissance. Au troisième trimestre, les données préliminaires de son évolution font état d’une croissance de 0,1 % après le léger recul (-0,2 %) du deuxième trimestre. C’est mieux qu’attendu. Une nouvelle fois, la consommation intérieure a fait preuve de résilience. A cela s’ajoutent l’amélioration de la balance commerciale, portée par la reprise des exportations, et le rebond des investissements dans le bâtiment. Le secteur industriel continue toutefois de patiner, avec un carnet de commandes qui s’assèche de 5,4 % sur un an. Une des conséquences est la restructuration des sociétés industrielles, passant par un moindre dynamisme de l’emploi. En octobre, le nombre de chômeurs a d’ailleurs augmenté de 6 000 personnes. Au global, l’heure n’est pas à l’alarmisme, d’autant que la cagnotte budgétaire de l’Etat (45,3 milliards d’euros au premier semestre) n’a pas encore été fêlée pour soutenir l’activité.

Une autre histoire au Japon

Malgré une progression du PIB de 0,1 % au troisième trimestre, soit +0,2 % en rythme annualisé, les perspectives y sont moins réjouissantes qu’en Allemagne. Le moteur des exportations est en panne technique, le temps que le conflit commercial sino-américain se résolve et, même dans ce cas, rien n’est garanti pour les exportateurs japonais. Du côté de la consommation intérieure, artificiellement boostée juste avant le 1er octobre (date de rehaussement de la TVA de 8 % à 10 %), l’effet est maintenant digéré, et le pouvoir d’achat des ménages désormais réduit. Quant au soutien de l’Etat, il ne cesse de s’accroître au travers de massifs plans de dépenses qui ont un prix sans résultats immédiats (et encore moins garantis). En effet, sa dette atteint maintenant 250 % du PIB et les déficits budgétaires s’enchaînent.

Une prise de risque considérable

Le regain de confiance sur la filiale londonienne d’un grand asset manager français est à la peine, accusant toujours une décollecte de 6 milliards d’euros depuis mi-juin. Dernièrement, KPMG, l’auditeur d’un de ses fonds, a relevé un dépassement significatif du ratio de contrepartie mesurant le degré d’exposition du fonds à un acteur unique OTC non financier. Il a atteint 9,9 % de l’actif net. Or, la réglementation de sa catégorie (fonds UCITS) ne tolère qu’un ratio maximum de 5 %, soit moitié moins… Sur ce point, la prise de risque, considérable, est une des raisons pour lesquelles les performances le sont aussi…

Daimler-Mercedes au régime

Le constructeur automobile allemand entend garder en pole position la rentabilité de ses activités. Pour cela, dans un contexte réglementaire plus contraignant et sur fond de ralentissement de la demande mondiale, le groupe a donné un avant-goût du régime auquel il va s’astreindre. Il passera notamment par une réduction de ses effectifs dans les secteurs indirects et de direction et par un gel partiel de ses investissements.

Dans le reste de l’actualité

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La période de souscription à l’introduction en Bourse de Saudi Aramco démarre dimanche.

Thierry Breton va devenir commissaire européen.

Calendrier macro-économique

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