La désindustrialisation
La baisse des parts de marché des produits français exportés dans la zone euro (1,6 % en deux ans), et plus généralement dans le monde, est une conséquence directe de la désindustrialisation du pays. Entre 2019 et 2021, le déficit s’est creusé de 2 milliards d’euros, soit 1 % du PIB national.
Un constat qui ne date pas d’hier
La raison n’est pas conjoncturelle – du fait de la situation sanitaire actuelle – car les exportations françaises ont reculé dans absolument tous les secteurs, hors cuirs et boissons liés à l’industrie du luxe, et les pays voisins ont tout autant subi des mesures de restrictions. Force est de constater que l’outil productif national est simplement en déclin, et depuis longtemps ; la production a reculé de 10 % sur 20 ans et, plus récemment, ses capacités ont baissé de 6 % depuis 2018.
La folie immobilière allemande
En Allemagne, les prix de l’immobilier résidentiel ne cessent de grimper : +14,3 % en 2021 et +146 % depuis 2009 ! L’évolution, digne des plus « belles » villes d’Europe à l’instar de Paris, tient de la baisse des taux sur la décennie passée, d’une part, et du manque de logements (criant en Allemagne), d’autre part. En Allemagne, ces logements sont peu adaptés à la demande (familiale plutôt qu’individuelle), ce qui incite à s’éloigner des grandes villes pour acheter plus grand. D’autres facteurs préoccupants peuvent nourrir un ralentissement des prix des logements. Le premier est, bien sûr, la perspective de hausse des taux qui impactera directement la demande. Le second est l’augmentation des loyers moins rapide que celle des prix des logements, ce qui, à l’heure actuelle, peut pénaliser l’attractivité des opérations d’investissements.
Le prix à payer
Le Japon aura traversé la crise sanitaire avec un taux de mortalité de la maladie parmi les plus faibles du monde : 161 décès pour un million d’habitants ; en comparaison, la France en déplore 1 909 ! Certes, il n’y a pas eu de confinement de la population, mais un contrôle sévère des entrées sur le territoire japonais et un renforcement dans les modalités et le temps des restrictions internes (commerces et restaurants). Résultat, alors que l’économie mondiale est en phase de reprise, le PIB japonais n’enregistre qu’un rebond de 1,7 % en 2021, après des chutes de 0,2 % et 4,5 % en 2019 et 2020.
Dans le reste de l’actualité
Enfin : c’est reparti pour le pop-corn au cinéma !
Calendrier macro-économique
08h00 : indice des prix à la consommation (Royaume-Uni)
11h00 : production industrielle (Zone euro)
14h30 : ventes au détail (Etats-Unis)
15h15 : production industrielle (Etats-Unis)
16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)
20h00 : Minutes de la Fed (Etats-Unis)