Le dicton
Les « marchés » sont toujours censés « avoir raison ». Depuis le début de la semaine, les marchés d’actions ont poursuivi leur ascension : le S&P 500 gagne 1,5 %, l’Euro STOXX 50 2 %. Sur les marchés de taux, les emprunts ont un peu baissé, et donc les taux légèrement remonté.
Et pourtant
Des données moins bonnes que prévu ont été publiées avant-hier sur les inflations américaines : +5,6 % sur un an pour la sous-jacente contre +5,5 % attendu et +6,4 % sur un an pour la globale contre +6,2 % attendu. C’est la première fois, depuis que la désinflation est en marche, que les chiffres ressortent plus forts que ceux anticipés par le consensus. Toutes choses étant égales par ailleurs, cela ne peut qu’inciter les banques centrales à poursuivre leur resserrement monétaire. Et pourtant, les actifs risqués continuent de grimper et les marchés obligataires ne glissent que légèrement.
Le verre à moitié plein
Telle serait la vision des investisseurs : ils préfèrent se satisfaire (et donc acheter) du soft landing des économies (les ralentissements économiques sont globalement moins forts qu’anticipé), plutôt que de s’inquiéter (et donc vendre) du resserrement monétaire des banques centrales (hausse des taux et réduction des bilans). Cette vision pourrait être un peu trop optimiste et donc appeler, selon nous, à la prudence dans la gestion des portefeuilles (pas de renfort en actions ni de rallongement de duration obligataire).
Pour soutenir la hausse des marchés d’actions
Les investisseurs peuvent aussi compter sur les ventes au détail – un pouls de l’état de la consommation – américaines qui sont ressorties hier bien meilleures qu’anticipé : en progression de 3 % en janvier par rapport au mois précédent (contre +1,8 % attendu et après -1,1 % en décembre). Rappelons que la consommation des ménages représente près de 70 % du PIB américain.
Dans le reste de l’actualité
Pharrell Williams devient le directeur artistique des collections masculines de Louis Vuitton.
Ecosse : la Première ministre indépendantiste crée la surprise en annonçant sa démission.
Calendrier macro-économique
14h30 : permis de construire (Etats-Unis)
14h30 : prix à la production (Etats-Unis)
14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)
14h30 : indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Etats-Unis)