L’excédent commercial de l’UE s’accroit
Premier partenaire commercial de l’UE, le marché américain n’est pas en retour son premier fournisseur qui reste la Chine. L’excédent commercial de l’UE avec les Etats-Unis s’est même accru en 2017 (11 premiers mois de l’année), en augmentation de 3,2 % par rapport à 2016. Au niveau mondial, l’UE est exportatrice nette, avec un excédent de 12,1 milliards d’euros sur la période. Sans surprise, les disparités de balance commerciale entre pays membres sont très larges : Allemagne en tête (+230,9 milliards d’euros) et Royaume-Uni en queue de peloton (-164 milliards d’euros). La France est déficitaire de 76,2 milliards d’euros.
Chute d’un poids lourd du BTP britannique
Au Royaume-Uni, le numéro deux du secteur du BTP annonce sa faillite : Carillion, une entreprise vieille de 200 ans, aux 5,2 milliards de livres de chiffre d’affaires, engagée dans plus de 450 projets en partenariats publics ou publics-privés, avec 43 000 employés dont 20 000 sur le sol britannique. C’est un choc pour le secteur public qui sous-traitait beaucoup à Carillion. L’endettement du groupe et ses retards/reports de chantier ont eu raison de lui, son cours de bourse était en chute de plus de 90 % depuis l’été.
Ça emprunte un max sur les marchés de taux
Le spectre d’une année de hausse (modérée) des taux et d’une réduction des actions des banques centrales a favorisé le dynamisme des émissions obligataires depuis le début de l’année. En zone euro, les émissions des Etats et organisations supranationales s’élèvent déjà à 58 milliards d’euros contre 41 milliards d’euros en moyenne en 2017 et 2016. Côté entreprises, les émissions obligataires ont dépassé les 12,5 milliards d’euros la première semaine. Les pays périphériques (Portugal, Italie et Autriche en tête), dont les rendements sont plus élevés, sont très recherchés. Par exemple, les émetteurs privés italiens se pressent de lever des fonds avant les élections du 4 mars pour parer à toute hausse soudaine des taux si l’issue du scrutin n’était pas favorable.
Le yuan, nouvelle monnaie star des banques centrales
Tout le monde en veut. La Bundesbank affirme vouloir intégrer le yuan dans ses réserves de change, la Banque de France a avoué en détenir déjà depuis un moment pour se diversifier. La part en devises étrangères de cette dernière s’élève à 47 milliards d’euros sur 152 milliards de réserves officielles. Après l’étape de l’inclusion du yuan dans le panier de devises de référence (droits de tirage spéciaux) du FMI, l’internationalisation de la monnaie chinoise se poursuit !
Dans le reste de l’actualité
Le chinois Xiaomi, cinquième fabricant mondial de smartphones, prépare son introduction en bourse pour la seconde partie de l’année.
Arkéa va prochainement quitter la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM).
Nouveau record de ventes pour Renault, grâce notamment à la Russie et l’Iran : 3,76 millions de véhicules au total. L’Europe pèse de moins en moins dans son chiffre d’affaires (51 %).
Calendrier macro-économique
- 08h00 : indice des prix à la consommation (Allemagne)
- 10h30 : indice des prix à la consommation (Royaume-Uni)
- 10h30 : prix à la production (Royaume-Uni)
- 14h30 : indice manufacturier Empire State Fed de New York (Etats-Unis)
Benjamin Frazer