Breakfast News | 17 avril 2020

L’épargne, entre la cigale et la fourmi

En cette période de confinement, les Français épargnent en moyenne la moitié (50 %) de leur revenu disponible (15 % en temps normal). Même si les salaires ont baissé pour beaucoup d’entre eux, cela s’explique, à l’heure de la non-tolérance des consommations dites de seconde nécessité. La problématique est pour l’après confinement, lorsqu’il « faudra » consommer à nouveau pour le « bien » de notre économie : les Français le feront-ils comme avant, voire comme la cigale pour se réconforter, ou continueront-ils à jouer à la fourmi de peur de manquer à moyen terme ? La réponse à cette question sera déterminante pour l’activité et dépendra fortement des stratégies de déconfinement mises en place partout dans le monde et de la trajectoire des difficultés d’entreprises et donc du chômage.

Quid de l’inflation ?

Nous parlions inflation le 26 mars dernier, au moment des annonces des plans massifs de création monétaire de la part des banques centrales. Certes, cette mécanique est inflationniste, mais plusieurs forces contraires conjoncturelles devraient faire pression à la baisse sur l’inflation au cours des prochains mois. Les difficultés d’entreprises et la hausse du chômage seront alors inévitables. Il est compliqué aujourd’hui d’en mesurer la proportion, mais elles vont drastiquement réduire le pouvoir d’achat des ménages. Aux Etats-Unis notamment, la pression à la hausse des salaires n’est plus d’actualité. Nous pouvons également compter sur la baisse du prix du pétrole qui constitue un poste de dépenses important pour beaucoup d’industries et les ménages.

La dette italienne

Elle va dépasser les 150 % du PIB cette année. En ce moment, l’endettement n’est pas vraiment montré du doigt, car toutes les vannes ont été ouvertes pour « soutenir » l’économie. A court terme, une franche tension sur les taux d’emprunts souverains italiens est peu envisageable. La BCE va se porter acquéreur d’une bonne part des émissions italiennes de l’année et est prête à augmenter la taille de son programme d’achats. Cependant, il faut penser à l’après : la soutenabilité de cette dette à moyen et long terme. Or, le retour de l’activité et de l’inflation qui va de pair ne devrait pas pointer le nez avant un moment (voir plus haut), ce qui est mauvais pour les recettes fiscales et donc la soutenabilité de la dette d’Etat.

Les kaisers

Dans le rebond récent des marchés, certaines valeurs se distinguent. Et alors qu’on pourrait penser que les choses changent, ce sont toujours les mêmes qui montent : les kaisers de la tech américaine. Ils s’appellent Netflix ou encore Amazon. En Bourse, les deux titres ont réussi à atteindre de nouveaux records historiques. Depuis le 1er janvier, Netflix réalise +35,73 % et Amazon +30,32 %.

Dans le reste de l’actualité

« Le Tour de France partira finalement le 29 août, suivant le même parcours » (Le Monde).

Calendrier macro-économique

11h00 : indice des prix à la consommation (zone euro)

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