Breakfast News | 17 septembre 2019

Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth

Etonnamment peu volatil

Le bombardement de sites pétroliers saoudiens le week-end dernier a eu un impact limité sur les marchés hier. Bien sûr, le baril de pétrole a flambé (+13 % pour le Brent). Bien sûr, les marchés actions ont reculé (-0,94 % pour le CAC 40 et -0,52 % pour le DJ 30). Mais les investisseurs ont finalement relativisé l’impact de cette situation pourtant historique. La moitié de la production de pétrole saoudien est à l’arrêt pour plusieurs semaines. Mais cela ne représente finalement que 5 % de la production mondiale. Pour compenser, les Etats-Unis ont ouvert leur réserves stratégiques. D’autres pays de l’OPEP vont également pouvoir, un moment, augmenté leur production.

A qui profite le crime ?

Replaçons le bombardement dans le contexte économique et financier du pays. Aramco, la société exploitant le pétrole saoudien, était aux portes de sa cotation en Bourse. En cotant 5 % de son capital, Aramco aurait été valorisée 2 000 milliards de dollars. La plus importante introduction en Bourse de l’histoire était alors attendue ! A ce stade critique pour l’Arabie Saoudite, le bombardement est loin d’être un hasard car il révèle la fragilité d’Aramco dans une région du monde très agitée. L’impact se compte probablement en centaines de milliards de dollars car il va causer une forte révision à la baisse de sa levée de fonds en Bourse. Pénaliser temporairement la production pétrolière saoudienne n’est donc que la partie visible de l’iceberg.

Rien de concret

On ne peut rien tirer de l’échange, hier au Luxembourg, entre le Premier ministre britannique (Johnson) et le Président de la Commission européenne (Juncker). Ils se sont simplement mis d’accord pour intensifier les discussions en les rendant quotidiennes… Le Premier ministre luxembourgeois (Bettel) a, lui, eu les mots justes : « l’heure tourne, arrêtez de parler, agissez » ! Cette situation sent de plus en plus un nouveau report de la date du Brexit (31 octobre).

Activité record sur le change

Selon le dernier rapport triennal de la Banque des règlements internationaux (BRI), le marché des changes, le plus grand au monde, a atteint des volumes de transaction inédits (+30 % sur 3 ans). 6 590 milliards de dollars y sont échangés par jour. Londres a renforcé sa position dominante en traitant 43 % des volumes. Une transaction sur quatre a porté sur l’EUR/USD.

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