Breakfast News | 18 avril 2017

La Chine ne ralentit plus

C’était une crainte qui datait de l’été 2015. Elle s’était estompée au fil des mois et, aujourd’hui, voilà que le risque pesant sur l’atterrissage « brutal » de l’économie chinoise est balayé par les chiffres de la croissance chinoise, progressant de 6,9% au premier trimestre 2017, au plus haut depuis mi-2015. Les investissements en immobilier (+9,1%) et en infrastructures (+23%) ont alimenté cette accélération de la croissance, également favorisée par l’investissement des entreprises publiques dans les grands travaux de construction, à l’exemple d’une ville-banlieue à 100 km de Pékin.

Le paradoxe d’Uber

A la différence des récentes start-ups – de la tech notamment – qui se cotent très vite sur la Bourse, Uber reste hors marchés financiers. Ce qui lui ne l’oblige naturellement pas à publier ses comptes. Pourtant, à l’heure de tergiversations majeures autour de son business model et de ses relations dirigeants-salariés, Uber a donné pour la première fois quelques chiffres sur sa croissance et ses résultats. EN 2016, l’activité a plus que doublé (+125%), atteignant un volume de chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars. La société affiche toutefois une perte record : 2,8 milliards de dollars. Depuis sa création en 2009, la porte totale est de 8 milliards de dollars. Paradoxalement, sa valorisation, bien que non cotée, ne fait qu’augmenter…

La dictature s’installe en Turquie

Il aura fallu 90% de temps d’antenne consacré au « oui », la censure de 150 médias d’opposition et l’intimidation physique et morale des militants du « non » pour que le Président Erdogan obtienne 51% des voix sur la délivrance des pleins pouvoirs lors du référendum de dimanche dernier. Un résultat, au final, très mitigé qui lui accorde tous les outils pour verrouiller l’ensemble des canaux de décision du pays. Ce résultat tout juste publié, Erdogan s’est adressé à l’Union européenne et indiqué son intention de vouloir tenir prochainement un référendum sur le rétablissement de la peine de mort…

Détention de dette française

La dette de l’Etat français est de moins en moins détenue par des investisseurs étrangers : 58,5% aujourd’hui contre 63,9% en 2015 et 67,8% en 2009. Trois raisons à ces flux sortants des investisseurs étrangers : les achats massifs de la BCE, le risque politique lié aux élections de la fin du mois et plus généralement la recherche d’actifs plus rémunérateurs. Contrepartie de cette évolution : la diminution du risque de forte volatilité sur le marché de la dette d’Etat français en cas de mauvaise surprise, puisque fortement détenu par des investisseurs résidents et institutionnels européens.

Calendrier macro-économique

  • 14h30 : permis de construire (Etats-Unis) ;
  • 14h30 : mises en chantier (Etats-Unis) ;
  • 15h15 : production industrielle (Etats-Unis).

Benjamin Frazer

Partager l'article