Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth
Regain de confiance au Portugal
Le Portugal poursuit son redressement. En 2013, le taux de chômage y était de 17,7 %. En 2018, grâce notamment au boom du tourisme, il n’était plus que de 7,1 %. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Antonio Costa en 2015, le pays ne cesse de surprendre. Son déficit budgétaire chronique est en passe d’être résorbé : il n’est attendu qu’à 0,2 % du PIB en 2019 (0,6 % en 2018) et devrait se transformer en excédent à partir de 2020. Le pacte de stabilité budgétaire – maîtrise des dépenses – a porté ses fruits. La croissance économique est attendue entre +1,5 % et +1,7 % sur les deux prochaines années, bien au-dessus de la moyenne de la zone euro (+1 %). Résultat vendredi, l’agence de notation Standard & Poor’s relevait la note de crédit de la dette souveraine portugaise de BBB- à BBB. Le Portugal sortait de la catégorie « non investment grade » en septembre 2017 seulement !
Le pari improbable de Theresa May
La semaine dernière, les députés britanniques se sont prononcés contre l’Accord négocié par May, contre un no deal et enfin pour un prolongement de la date de sortie effective. Jeudi prochain s’ouvre un Sommet européen. D’ici là, la Première ministre britannique entend, pour la troisième fois, faire voter les députés sur l’acceptation ou non de l’Accord (tel quel)… On tourne en rond.
Les banques françaises sont ravies
Alors qu’en moyenne elle baisse en zone euro, la croissance de l’endettement privé (ménages et entreprises) est soutenue en France (+6 % sur un an), atteignant aujourd’hui 60 % du PIB. Il est plus facile de purger une dette dans un contexte de croissance. Seulement, en 2019, la croissance française n’est attendue qu’à +1,3 %. Rapportée à la croissance de la dette, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) s’inquiète (un peu). C’est la raison pour laquelle il pourrait augmenter le « coussin contracyclique » qu’il demande aux banques de conserver : un niveau de réserve financière – instauré en juin 2018 dans le but de « préparer » un éventuel violent retournement du crédit – et aujourd’hui fixé à 0,25 % des actifs pondérés par les risques.
Un accord sur le change
Entre les Etats-Unis et la Chine, parmi les sujets discutés dans le cadre des négociations, se trouve le compromis sur le taux de change. La Chine dispose de réserves de change massives (3 090 milliards de dollars aujourd’hui). Entre 2003 et 2013, elle a procédé à des dévaluations successives pour rendre ses exportations attractives. En 2014 et 2015, souffrant d’une sortie des capitaux, elle a fait l’inverse pour renforcer la valeur de sa monnaie. A l’avenir, il pourrait être convenu que l’évolution du renminbi soit plus contrôlée par l’extérieur (les Etats-Unis ici) avec pour objectif de maintenir un taux de change plus « stable » qu’il ne l’a été par le passé.
Dans le reste de l’actualité
Deutsche Bank a officialisé son projet de fusion avec Commerzbank.
« BNP Paribas Fortis fermera 40 % de ses agences en trois ans en Belgique » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
11h00 : balance commerciale (zone euro)