Breakfast News | 18 octobre 2019

Brexit : l’ultime saison

Quoi qu’on pense des marchés, leur réaction instantanée aux évènements en fait un baromètre intéressant à suivre. Hier, l’exemple était parfait avec l’accord sur le Brexit trouvé entre les négociateurs britanniques et européens. Enthousiastes la première heure suivant l’annonce et soulagés d’entrevoir la fin d’un feuilleton de 3 ans, les marchés ont tout d’abord monté. Mais le soufflé est doucement retombé pendant la séance, à l’évocation de la difficulté de voir cette ultime version ratifiée par le Parlement britannique. En fin de séance, les marchés actions européens affichaient un faible recul, hors FTSE 100 (+0,2 %) tandis que la livre sterling est restée stable face à l’euro (+0,03 %).

Rendez-vous samedi au Parlement

Dans les faits, l’accord convenu hier avec Boris Johnson aux manettes britanniques n’a rien de très nouveau par rapport au compromis signé en novembre 2018 avec Theresa May. Rappelons que ce dernier avait été rejeté à trois reprises par le Parlement britannique. Quel avenir donc pour ce nouvel accord ? Au sein du Parlement, le parti unioniste nord-irlandais s’est montré hostile à sa ratification puisqu’il viole l’accord du Vendredi Saint 1998, selon lequel notamment l’adoption d’un statut différent entre les deux Irlande n’est pas autorisée. Autres opposants, les Travaillistes de Corbyn ne vont pas vouloir offrir à Boris une victoire politique aussi facilement…

La révision technique de Renault

Pour le troisième trimestre 2019, le groupe a annoncé un recul de son chiffre d’affaires de 1,4 %. En rythme annualisé, la baisse devrait atteindre 3 à 4 %. Rien d’illogique dans un secteur sous tension (transformation de l’industrie et ralentissement de la demande) auquel s’ajoute, chez Renault, une crise de gouvernance. Plus préoccupant, la marge opérationnelle du groupe devrait glisser de 6 % à 5 %. Il n’en reste pas moins que le flux de trésorerie disponible (free cash-flow) devrait rester positif en cette fin d’année.

Le creux de la vague ?

Certes, Peter Altmaier, le ministre de l’Economie allemand, a révisé une nouvelle fois ses anticipations de croissance à la baisse pour 2020 (+1 % contre +1,8 % en avril dernier). Mais il se refuse à tout alarmisme. Tout le pan de l’économie tournée vers l’international est fortement impacté par les tensions commerciales initiées par les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, le Brexit. Récemment, ces deux dossiers ont gagné en enthousiasme sur leur dénouement. A tort ou à raison, Altmaier veut y croire ! Son optimisme est également soutenu par la santé de son marché intérieur : la bonne tenue des emplois et la hausse des salaires.

Dans le reste de l’actualité

Netflix renoue avec la croissance sur le marché américain (+0,8 % en nombre d’abonnés par rapport au trimestre précédent).

Calendrier macro-économique

Nothing. Nichts. Nada. Niente.

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