J-2 avant le vote catalan
Début octobre s’amorçait le mouvement de délocalisation des sièges sociaux en dehors de la région catalane, avec notamment le départ des banques CaixaBank et Sabadell. Selon une étude Esade, à quelques jours des élections régionales du 21 décembre, l’économie catalane a déjà accusé le coup. Sa croissance devrait s’établir entre 0,4 et 0,5 % au quatrième trimestre contre 0,9 % au troisième. La moitié des entreprises assurent avoir perdu des clients ou au moins vu leur volume de ventes diminuer. Près de la moitié ont gelé leurs investissements en attendant plus de visibilité. Victimes d’une forme de boycott, les entreprises catalanes, réalisant entre 35 à 40 % de leur chiffre d’affaires dans le reste de l’Espagne, ont fort à perdre.
Le ciel étoilé néerlandais
Nouvelle salve d’indicateurs macro-économiques de très bonne qualité pour les Pays-Bas. La Banque centrale nationale table sur 3,3 % de croissance cette année, un plus haut depuis 10 ans, et 3,1 % l’an prochain. La consommation des ménages et l’investissement des entreprises sont au beau fixe. Les augmentations de salaires, de +1,6 % en 2017 et +2,1 % en 2018, vont être un moteur pour l’inflation qui est attendue à +1,3 % en 2017 et +1,4 % en 2018. Le plein emploi favorisera là aussi la consommation et la hausse des prix, le taux de chômage est attendu à 3,5 %.
Nouveau géant dans le viseur de Bruxelles
Après la condamnation de Fiat en 2015 et l’enquête en cours sur Engie, la Commission européenne jette maintenant son dévolu sur Ikea, accusé d’avoir eu recours à des avantages fiscaux d’au moins 1 milliard d’euros depuis 2006. « Cela en fait aussi un signal politique alors que les Etats-Unis accusent régulièrement Bruxelles de cibler en priorité ses géants » (Les Echos). En cause dans le cas Ikea : deux montages fiscaux distincts à coup de holdings dissociées au Luxembourg et aux Pays-Bas. Rappelons qu’on parle d’optimisation et non de fraude fiscale.
L’orientation des marchés pour 2018
Vaste sujet, mais vaste blague bien souvent car, il faut l’admettre, l’exercice est difficile. Rappelez-vous les pronostics fin 2016 pour l’année 2017 : une volatilité accrue, une consolidation des marchés d’actions et une remontée des taux. Finalement, en 2017, les marchés d’actions explosent des records sur fond de volatilité historiquement basse et de taux d’intérêt qui n’ont pas toujours pas abordé leur remontée. En France, l’OAT à 10 ans a même baissé de plus de 5 points de base. En bref, pour synthétiser une étude du cabinet BCG sur les prévisions des investisseurs sur les marchés d’actions : 46 % sont baissiers pour 2018 et 80 % s’attendent à une récession dans les deux ans. Nous sommes bien partis !
Dans le reste de l’actualité
Plus de glace pour Noël, Häagen-Dazs a annoncé une augmentation de 15 % des capacités de sa plus importante usine au monde.
La dette portugaise n’est plus classée dans la catégorie « investissement spéculatif » selon l’agence Fitch, qui a remonté de deux crans sa note, passant de BB+ à BBB.
Feu vert pour le démarrage de la production de la première fusée Ariane 6.
RT, la chaîne d’informations russe, se lance en France avec un budget de 20 millions d’euros.
Calendrier macro-économique
- 10h00 : climat des affaires (Allemagne)
- 14h30 : permis de construire (Etats-Unis)
- 14h30 : mises en chantier (Etats-Unis)
Benjamin Frazer