Le choix de Trump
Cette chance n’est pas donnée à tous les présidents : Trump va pouvoir nommer à la fois un nouveau président de la Fed et plusieurs gouverneurs à son Conseil. Ces nominations seront décisives dans la bonne poursuite de son propre mandat présidentiel qui nécessite, au passage, un univers de taux encore bas pour financer à bon compte sa politique de relance. Sur les rangs, on retrouve bien sûr Janet Yellen. Mais parlons des autres prétendants et de leur positionnement. John Taylor (économiste de Stanford) dénonce les choix de Yellen et défend l’instauration d’une formule mathématique pour le calcul des taux. Kevin Warsh (ancien gouverneur) est favorable à la dérégularisation du secteur bancaire tandis que Jérôme Powell (gouverneur) prône la poursuite d’un univers de taux bas. Gary Cohn (conseiller économique à la Maison-Blanche), ancien favori, est parfois critique envers Trump. Résultat des courses fin novembre.
Parler pour ne rien dire ?
Les leaders politiques européens se réunissent aujourd’hui et demain pour un Conseil européen. Bien sûr, ils parleront du Brexit et Theresa May lèvera la main pour faire mine de vouloir avancer. Le sujet de la défense sera évoqué autour d’une coopération structurée et du fonds européen de défense. Enfin, seront abordés les sujets de la taxation des géants du numérique et de l’investissement dans les infrastructures et la recherche. Tout cela sur fond d’un discours se voulant ambitieux de la part du président du Conseil européen, Donald Tusk.
Au risque de se perdre
Il est communément admis que les prix en Bourse résultent en grande partie d’une certaine irrationalité des comportements des opérateurs de marché. La situation actuelle semble étayer ce constat historique. Cela fait maintenant plus de 6 mois que plusieurs acteurs, dont certaines grandes banques, s’accordent pour trouver le marché cher. Ce sentiment, cantonné jusqu’ici à la sphère financière, se lit aujourd’hui dans la presse généraliste et on évoque le krach d’octobre 1987 avec un Dow Jones IA 30 chutant de 22,6% en une séance ! L’Homme sera-t-il encore victime de sa part d’irrationalité pour voir se réaliser un phénomène autodestructeur, en dépit de la santé des fondamentaux de l’économie et de la finance ?
L’Inde soupçonnée de manipulation sur les devises
Deux fois l’an, le Trésor américain édite une liste qui se veut dissuasive à l’encontre des pays fortement interventionnistes sur le marché des changes. Les élus y sont répertoriés selon trois critères : balance commerciale avec le pays, excédent courant et intervention sur les changes rapportée au PIB du pays. Aux dernières nouvelles, Taiwan sort de la liste et l’Inde est fortement pressentie par le Trésor américain pour y faire son entrée !
Dans le reste de l’actualité
Le Qatar rapatrie 20 milliards de dollars pour sécuriser son budget courant.
Le milliardaire populiste Andrej Babis est favori dans les prochaines élections tchèques.
Le nombre des créations de fintechs en Europe et aux Etats-Unis fléchit et atteint un plus bas depuis le pic de 2015.
Les baleines aussi perdent le nord. L’une d’elles s’est échouée dans le port de Marseille. Heureusement, l’Homme était là pour la sauver.
Calendrier macro-économique
- 10h30 : ventes au détail (Royaume-Uni)
- 14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)
- 14h30 : indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Etats-Unis)
Benjamin Frazer