Breakfast News | 2 juin 2021

142 milliards d’euros

C’est le magot amassé par les Français depuis le début de la crise sanitaire. Surtout constitué au cours de deux premiers confinements, ce surplus d’épargne a progressé, par la suite, sur une trajectoire pentue, passant de 115 milliards d’euros fin décembre 2020 à 142 milliards d’euros fin mars 2021. Maintenant, quels usages les Français feront-ils de ce trésor ? Si la France suit le même chemin que les Etats-Unis, les ménages français pourraient en consommer un tiers, utiliser un autre tiers pour se désendetter et épargner de façon durable le dernier tiers.

L’inflation franchit un seuil

Le mois dernier en zone euro, l’inflation est ressortie à 2 % sur un an (1,6 % en avril). La cible de la BCE (inférieure mais proche de 2 %) vient donc tout juste d’être atteinte. Toutefois, il est trop tôt pour parler d’emballement dans la mesure où cette accélération inflationniste semble temporaire. Si l’on exclut les prix de l’énergie, l’inflation est contenue à 0,9 %. La sortie de crise crée des goulots d’étranglement qui ne permettent pas à l’offre de s’adapter au rythme de la forte reprise de la demande.

18,9 %

Le CAC 40, dividendes réinvestis, évolue sur des niveaux inédits (18 350 points) avec une performance qui compte parmi les meilleures des grands indices mondiaux depuis le début de l’année (+18,9 %). Même le CAC 40 « classique » (brut) se rapproche (6 490 points) de son niveau record de septembre 2000 (6 920 points). Des valeurs comme Société Générale (+55,9 %) dans la banque, Stellantis (+34,7 %) dans l’automobile et Hermès (+30,7 %) dans le luxe soutiennent vivement la cote.

Hausse de la production

Le baril de Brent évolue au-dessus de 70 dollars ce matin, soit son plus haut niveau depuis que la crise sanitaire a démarré. Ce n’est pas un mauvais moment pour augmenter la production face à l’emballement de la demande. Hier, les pays de l’Opep et leurs alliés ont donc décidé de l’augmenter. A moyen terme, deux risques pèsent sur la rentabilité de ces producteurs, d’où leur décision d’augmenter lentement leur production. Le premier est le possible allègement des sanctions américaines contre l’Iran, ce qui signerait le retour d’un producteur de poids sur le marché mondial ; le second est le retour de la production de schiste américain, ajoutant également de l’offre sur le marché.

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