Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth
L’entrée en récession des Etats-Unis
Deux phénomènes sont historiques. Premièrement, l’expansion économique américaine actuelle est la plus longue de l’histoire du pays. Secondement, la politique expansionniste de la Réserve fédérale américaine est la plus massive jamais entreprise par l’institution. Le premier est d’ailleurs renforcé par le second ! On en arrive à une situation un peu paradoxale : une santé de fer (l’économie américaine) sous haute perfusion (la politique de la Fed). Avec des paramètres aussi extraordinaires, prédire la prochaine récession aux Etats-Unis devient délicate. Heureusement, les plus brillants économistes américains ont réponse à tout : la date de la « fin du monde » est prévue par 72 % d’entre eux sous deux ans (38 % dès 2020 et 34 % en 2021).
Un sursis pour Huawei
Punir Huawei, premier équipementier télécoms et deuxième fabricant de smartphones au monde, revient en partie à punir son écosystème dont des entreprises américaines (ex : Google pour son système d’exploitation et Qualcomm pour ses puces mobiles). L’administration américaine l’a évidemment compris et a déclaré lundi accordé un second sursis de trois mois au sort qu’elle réserve à Huawei… En attendant, le business peut continuer à tourner. Pour rappel, le groupe chinois est accusé d’espionnage au profit de Pékin.
L’envers du décor chez WeWork
Le géant américain du co-working a récemment dévoilé son document d’introduction en Bourse (IPO) pour une première cotation à Wall Street dès septembre. D’une part, le groupe n’est pas rentable. De nos jours, c’est presque un atout à en croire toutes les IPO « à succès » de commerces déficitaires. D’autre part, WeWork a bâti son business sur un niveau de garantie contre les (loyers) impayés très faible. Cela le fragilise grandement en cas de coup dur sur le marché de la location professionnelle.
La Suisse et le Japon en victimes
Ces deux pays sont victimes du succès de leur devise. Le franc suisse et le yen sont considérés comme valeurs refuges en ces temps troublés. Depuis fin avril, ils s’apprécient respectivement de 4 % et 5 % face au dollar américain. Le mouvement est similaire face à l’euro, où elles affichent des plus hauts d’environ 2 ans. Les autorités suisses et japonaises tentent d’endiguer cet attrait car il n’est pas favorable à leur compétitivité mondiale. La Banque nationale suisse (BNS) est déjà probablement intervenue sur les marchés pour compenser un peu – vente de sa devise. Elle pourrait même revoir à la baisse son taux directeur (-0,75 %) pourtant déjà le plus bas au monde ! Du côté du Japon, les marges de manœuvre sont moins importantes, car le pays affiche une moins bonne forme. Quant à ses interventions monétaires, elles sont beaucoup plus surveillées, par les Etats-Unis notamment.
Dans le reste de l’actualité
Cette année, la rentrée scolaire coûte 0,17 % plus cher que l’an passé.
Jennifer Lopez investit dans la fintech Acorns : une application mobile arrondissant chaque achat par CB au dollar supérieur et investissant les centimes supplémentaires pour redistribuer aux utilisateurs.
« A 513,8 milliards de dollars, les dividendes mondiaux battent un nouveau record » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
08h00 : prix à la production (Allemagne)