Ceci n’est pas une correction
Certes, la baisse des marchés d’actions en Europe est la plus forte de l’année sur une séance : -2,7 % pour l’Euro Stoxx 50. Cependant, elle n’est pas grand-chose face à la montée en ligne droite des marchés depuis le mois d’avril 2020 ! La baisse cumulée de ces derniers jours ne tutoie que les 5 %. Ne parlons donc pas (encore) de correction…
Les explications
Bien sûr, elles sont toujours plus faciles à donner a posteriori… Le variant delta en est une, et constitue un (plus ou moins gros) caillou dans la chaussure du rebond économique. A cela s’ajoute, indépendamment de la situation sanitaire, le risque d’essoufflement de ce rebond qui s’observe déjà en Chine. Enfin, pour jouer à la baisse des marchés d’actions, il y a toujours le comportement des investisseurs qui préfèrent pour partie sécuriser leurs gains (en vendant) plutôt que de rater une éventuelle poursuite de la hausse.
L’impact sur les actions…
Comme au début de la crise sanitaire, les valeurs de la cote ne souffrent pas de la même manière. Les valeurs les plus cycliques – i.e. les plus dépendantes de la croissance globale et donc susceptibles de s’inquiéter sur la vigueur du rebond économique – sont les plus touchées, à l’instar des valeurs des secteurs des banques, de l’aéronautique et de l’automobile. A l’inverse, les valeurs dites de croissance – celles qui parviennent à tirer leur épingle du jeu dans un contexte déprimé – restent plus ou moins à flot. Le secteur de la technologie en est une bonne illustration.
… Et sur les marchés obligataires
Deux mouvements marquent ces dernières semaines : l’élargissement des spreads de crédit et l’aplatissement de la courbe des taux. Le premier se matérialise par une baisse significative des taux d’emprunts des Etats face à une légère hausse de ceux des entreprises non investment grade. Par exemple, aux Etats-Unis, le taux à 10 ans évoluait autour de 1,6 % au printemps. Il tombe aujourd’hui en-dessous de 1,2 %. Le flight-to-quality, assorti d’une moindre crainte d’un boom durable de l’inflation, joue pleinement en faveur de ce type d’actifs obligataires très peu risqués. Le second mouvement est lui aussi une conséquence de la moindre crainte d’un boom durable de l’inflation : les investisseurs recommencent à acheter des obligations plus longues car l’érosion de leurs gains, du fait de l’inflation, est anticipée comme étant moins forte à moyen terme.
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