Breakfast News | 20 mai 2021

Boire la tasse

Les marchés prennent (un peu) l’eau. Les perspectives d’inflation restent le sujet d’inquiétude avec l’absence (par anticipation) de nouveaux catalyseurs haussiers. Sur les marchés d’actions en Europe, la séance d’hier a été particulièrement douloureuse (-1,4 % pour le CAC 40 et -1,7 % pour l’Euro Stoxx 50). Aux Etats-Unis, les marchés ont moins baissé hier, mais souffrent depuis plus longtemps, notamment le secteur de la technologie. C’est ainsi que, depuis le début de l’année, le Nasdaq Composite a progressé de 3,6 % en euros quand le CAC 40 a progressé de 12,8 %. Sur les marchés obligataires, la contagion se poursuit sur les taux souverains puis les taux d’entreprises investment grade et maintenant les taux d’entreprises non investment grade.

Savoir surnager

La hausse des taux n’est pas toujours une mauvaise nouvelle. Comme souvent, tout est une question de temps d’adaptation. Certes, une hausse des taux brutale fait peser un risque sur la solvabilité des agents économiques (Etats, entreprises et ménages) et leur capacité à « mieux vivre », mais une hausse progressive et graduelle donne aux agents le temps de s’adapter, voire de « gagner ailleurs » le plus souvent. Exemple : une entreprise qui se redresse avec un taux de croissance plus élevé qu’auparavant absorbe mieux un coût de financement supérieur (i.e. une hausse des taux) que si son activité stagne (ou décline). Par ailleurs, nous sommes en plein dans le rebond économique post-crise : tout va pour le mieux pour la croissance (c’est un raccourci). C’est au moment de la reprise du rythme de croisière (difficile à anticiper aujourd’hui) qu’il faudra mettre en balance le taux de croissance et le coût de financement, et donc s’inquiéter ou pas.

Un sujet plus léger…

L’an dernier, les arnaques aux placements frauduleux ont explosé avec l’afflux de nouveaux boursicoteurs (400 000 en France sur les marchés d’actions), plus joueurs qu’investisseurs (avertis). Cette conclusion émane du rapport annuel du médiateur de l’AMF. Un très grand nombre de litiges a porté sur des incompréhensions – et donc des erreurs liées à la passation d’ordres en Bourse – et de nombreuses escroqueries sur l’usurpation d’identité de sociétés de gestion agréées pour susciter la souscription de produits.

Bain de sang à la chinoise

Depuis la semaine dernière, le marché des cryptomonnaies subit de lourdes pertes. Hier, nous avons même assisté à un krach. Les cryptomonnaies ont toutes perdu entre 25 et 40 % de leur valeur. Ce matin, un bitcoin ne vaut « plus que » 32 700 euros et un ether 2 200 euros. La cause : les autorités chinoises ont décidé de ne plus autoriser l’utilisation des cryptomonnaies par les institutions financières et de paiement. La raison : le pays s’apprête à lancer le yuan numérique.

Dans le reste de l’actualité

La taxe foncière n’augmentera pas dans la majorité des grandes villes.

Record à l’occasion de la réouverture des cinémas hier : 200 000 entrées !

Calendrier macro-économique

08h00 : prix à la production (Allemagne)

14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)

14h30 : indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Etats-Unis)

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