Après la débâcle
Et une semaine de forte tension sur le secteur bancaire européen, le gouvernement suisse a annoncé hier le rachat de Crédit Suisse par son principal concurrent et numéro un national, UBS.
Le deal
UBS va mettre 3 milliards de CHF sur la table alors que Crédit Suisse valait encore, sur son cours de Bourse de clôture vendredi soir, 7,4 milliards de CHF. UBS a obtenu de la part de l’Etat une garantie de 9 milliards de CHF pour réduire les risques de l’opération. Une clause MAC (material adverse change) semble aussi avoir été négociée, permettant à UBS de renoncer au rachat si le cours des CDS (credit default swaps) grimpe trop dans les prochaines semaines.
Retour sur UBS
Première banque suisse, elle compte parmi les leaders mondiaux de la gestion de fortune et pèse plus de 53 milliards de CHF en Bourse. Son parcours n’a pas été un long fleuve tranquille depuis la crise financière de 2007-2008 qui lui a valu la première perte de son histoire. Entraînée dans la chute de Lehman Brothers, UBS a été sauvée par les autorités par recapitalisation et délestage d’actifs toxiques. Puis elle a été associée à l’affaire Madoff et soupçonnée d’aider des clients à frauder le fisc. Elle a également connu son moment « Kerviel » en 2011, essuyant une lourde perte de trading, et a fait la Une en France dans l’affaire Cahuzac. Ce n’est qu’en 2015 que UBS commencera à véritablement assainir ses comptes et son business model, redorant ainsi son blason.
Premières réactions
Pour l’heure, l’annonce de cette union suisse ne semble pas soulager énormément les investisseurs internationaux. Les marchés asiatiques clôturent aujourd’hui dans le rouge et les marchés européens ouvrent à la baisse : -1,3 % pour le CAC 40 et -1 % pour le DAX 40.
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