L’arrêt de jeu
Les négociations autour du Brexit rencontrent (depuis le début ?) des arrêts de jeu. Aujourd’hui, c’est pour cause de coronavirus. La partie vient d’être suspendue. Un milieu de terrain de l’équipe de négociation de l’UE a été testé positif. Michel Barnier, l’entraîneur, a renvoyé tout le monde au vestiaire « pour une courte durée ». Nous avons hâte que la partie reprenne…
La situation turque
L’économie turque souffre beaucoup depuis deux ans. Aujourd’hui, le pays est en récession, le chômage atteint 16 % de la population active, l’inflation est galopante à 12 % et la livre turque chute de 35 % depuis le début de l’année. La Turquie a la particularité d’être très dépendante des financements étrangers. A elle-seule, l’épargne intérieure est loin d’être à la hauteur des besoins du pays pour prospérer. En se mettant à dos un à un ses alliés et principaux marchés (l’Europe et les Etats-Unis notamment) et en ne donnant pas de visibilité, ces financements se sont réduits.
Money money
A cela s’ajoute la politique monétaire d’Erdogan visant à faire baisser massivement les taux d’intérêt de la banque centrale turque pour « compenser » ces pertes et « stimuler » l’investissement. Le problème est qu’en baissant les taux, la devise locale se dévalue et l’inflation monte (toute choses étant égales par ailleurs). Le cercle vicieux s’est vérifié… Mais coup de théâtre : la banque centrale vient brusquement de changer de stratégie (avec l’accord d’Erdogan). Les taux à une semaine ont été relevés à 15 % (une hausse de 475 points de base). La priorité étant de lutter contre l’envolée de l’inflation. Cette décision a fait reprendre un peu de couleur à la livre turque : affaire à suivre.
Miser sur soi-même
Berkshire Hathaway, la société d’investissement cotée du célèbre Warren Buffett, n’avait jusqu’en 2020 jamais distribué de dividendes et jamais racheté ses propres actions. La philosophie était simple : une entreprise et ses actionnaires ont toujours intérêt à réinvestir leurs profits. Mais cette année, la société croule sous une montagne de cash (147, 5 milliards de dollars) et manque, paraît-il, d’opportunités de réinvestissement. Berkshire Hathaway a donc cédé et finalement racheté ses propres actions pour 16 milliards de dollars : elle a misé sur elle-même. Sa capitalisation boursière tourne autour de 530 milliards de dollars aujourd’hui.
Dans le reste de l’actualité
Johnson débloque une somme record pour la défense.
Le Black Friday est repoussé au 4 décembre.
Calendrier macro-économique
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