Argent frais
La nouvelle recapitalisation d’Air France-KLM prend forme : jusqu’à 4 milliards d’euros seront levés dont une partie en augmentation de capital et une autre en émission d’obligations perpétuelles. Tous les plus gros actionnaires comptent remettre au pot pour ne pas se faire diluer : les Etats français et néerlandais, l’américain Delta Air Lines et China Eastern. Le groupe devrait également céder pour 500 millions d’euros d’actifs.
Objectif
Pour Air France-KLM, ces manœuvres serviront majoritairement au remboursement rapide de ses dettes et des aides de l’Etat français perçues par le groupe pour que ce dernier puisse participer à la consolidation du secteur notamment. En effet, jusqu’ici, la Commission européenne interdit au groupe d’investir dans d’autres compagnies tant qu’il reste dépendant d’aides d’Etats : plutôt amusant au regard de la constitution du capital du groupe, mais bon…
Le plan d’actions
EDF est également un groupe dans lequel l’Etat français est investi, très majoritairement ici (84 % du capital). Une recapitalisation imminente a été avancée la semaine dernière, à l’occasion de la présentation du « plan d’actions » du groupe : 2,5 milliards d’euros (dont 2,1 pour l’Etat pour préserver sa quote-part) seront levés en capital. Certes, EDF a publié un bénéfice net multiplié par 8 l’an dernier, à 5,1 milliards d’euros. Il n’en reste pas moins que le plafonnement des prix de l’électricité et ses sujets (dont des investissements) dans le nucléaire devraient quelque peu affecter l’année 2022 (et plus si affinités). Pour soulager encore le bilan du groupe, et lui éviter un décaissement, l’Etat prévoit de continuer à percevoir des dividendes en titres plutôt qu’en cash pour les deux prochaines années. L’objectif est de maintenir le groupe en catégorie investment grade (BBB) pour préserver les faveurs de ses actuels et futurs prêteurs, hors Etat, dont il a toutefois besoin.
La sanction du succès ?
Le groupe de luxe français a dévissé jeudi dernier en Bourse (-4,1 %), à la suite de la publication de ses résultats annuels. Ils étaient pourtant exceptionnels : Hermès n’a jamais autant gagné d’argent et affiché des marges aussi importantes. Le seul problème est que sa production ne suit pas la hausse de la demande. Cela signifie que Hermès pourrait gagner encore plus d’argent, par les volumes ou par la hausse de ses prix de vente. Mais, comme le groupe s’y refuse, les investisseurs l’ont sanctionné !
Dans le reste de l’actualité
Véran confirme la levée des restrictions pour la mi-mars.
Bilan des JO : 14 médailles pour la délégation française (une de moins qu’en 2018 et 2014).
Calendrier macro-économique
Férié : journée du Président (Etats-Unis)
08h00 : prix à la production (Allemagne)
09h15 : indices PMI manufacturier, des services et composite (France)
09h30 : indices PMI manufacturier, des services et composite (Allemagne)
10h00 : indices PMI manufacturier, des services et composite (Zone euro)
10h30 : indices PMI manufacturier, des services et composite (Royaume-Uni)