Breakfast News | 23 janvier 2019

Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth

La dette d’Etat de la zone euro séduit

Il faut remonter à 2011 lors du premier emprunt du Fonds européen de stabilité pour retrouver un tel engouement sur une dette d’Etat en zone euro. L’Espagne ne demandait « que » 10 milliards d’euros, les investisseurs étaient prêts à lui en prêter 50. Au final, le pays a emprunté ses 10 milliards à 10 ans à un taux de 1,462 %. La semaine dernière, l’appétit des investisseurs était le même pour la dette italienne. Le prochain pays est la Grèce. En conséquence, depuis le début de l’année, la tendance est à la réduction du spread – écart de taux – entre les taux d’emprunt d’Etats du sud de la zone euro et la référence allemande.

Les Français et leur épargne

La preuve par les faits. Le Livret A a collecté en 2018 plus de 10 milliards d’euros, un record depuis 2013. Ce puissant engouement ne s’explique même pas par le fort repli des marchés financiers au dernier trimestre puisque, d’octobre à décembre, le Livret a affiché une décollecte ! Pour rappel, son taux est de 0,75 % depuis 2016 alors que l’inflation dépasse le 1 % depuis 2017. Cela fait donc deux ans que les épargnants français perdent du pouvoir d’achat sur leur « épargne de précaution ». Ajoutez à cela la masse monétaire record (près de 500 milliards d’euros) présente sur les comptes courants (rémunérés à 0 % !) et vous avez un cocktail de placements ultra performant…

Le Brésil aux Brésiliens

La Bourse de Sao Paulo poursuit son envolée. Après +15 % l’an dernier, l’indice Ibovespa affiche déjà une progression de +10 % cette année. Ce ne sont pas les investisseurs internationaux qui ont participé à cette performance, mais bien les locaux. En effet, l’an dernier, 3 milliards d’euros (étrangers) ont été retiré du pays. Et depuis le début de l’année, le solde n’est que très légèrement positif. Plus frileux, les investisseurs étrangers attendent la mise en place des réformes promises par Bolsonaro.

Modernisation du traité de l’Elysée de 1963

La signature du traité d’Aix-la-Chapelle scelle un nouvel accord de coopération qui modernise celui de l’Elysée âgé de 50 ans. En substance, l’accord vise une meilleure convergence des économies et des réglementations, comme pour montrer la voie au reste de l’UE. Cela passera notamment par une même retranscription du droit européen en droit national ainsi que par la création d’un « Conseil franco-allemand d’experts économiques » dont l’objectif sera d’émettre des recommandations aux gouvernements. Par ailleurs, les projets transfrontaliers seront dotés de ressources supplémentaires. Enfin, la France s’est engagée à faire de l’accession de l’Allemagne au Conseil de sécurité de l’ONU une « priorité de la diplomatie franco-allemande ».

Dans le reste de l’actualité

Dyson délocalise son siège social à Singapour.

Roma, un film produit par Netflix, est nommé aux Oscars dans dix catégories.

Ambiance : Matteo Salvini espère que les Français se libéreront de leur « très mauvais président ».

Buzyn ne vise plus l’équilibre de la Sécurité sociale en 2019 en raison du mouvement des gilets jaunes qui devrait générer 2,6 milliards d’euros de coûts supplémentaires.

Calendrier macro-économique

12h00 : enquête CBI de conjoncture dans l’industrie (Royaume-Uni)

16h00 : indice de confiance des consommateurs (zone euro)

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