Breakfast News | 23 mars 2021

Et de trois !

La banque centrale turque opère son troisième changement de patron (gouverneur) en l’espace de deux ans. Naci Agbal, en place depuis novembre dernier, vient d’être limogé. La devise turque s’est aussitôt très fortement dévaluée par rapport à toutes les principales devises étrangères (environ -9 % face à l’euro et au dollar américain), la Bourse d’Istanbul (marché d’actions) a dévissé de près de 10 % et le taux d’emprunt d’Etat à 10 ans s’est envolé à 19 %. Les investisseurs redoutent une nouvelle crise financière et une perte d’indépendance de la banque centrale turque. Comme quoi, s’exposer aux pays émergents n’est pas sans risque !

Le pire moment

Comme s’il n’y avait pas déjà assez de tension sur le marché des semi-conducteurs ! Ce week-end, un incendie a mis « hors circuit » la plus grande usine de puces de Renesas Electronics, le leader japonais du secteur et troisième plus grand producteur mondial. Cette usine produit des « wafers » (galettes de silicium) sur lesquelles sont gravés les circuits intégrés destinés essentiellement aux ordinateurs de bord de véhicules de plusieurs constructeurs. Sanction immédiate à la Bourse de Tokyo : les grands noms automobiles ont dévissé : -3,2 % pour Toyota, -3,6 % pour Honda et -3,7 % pour Nissan.

Vert foncé

Les Etats verdissent de plus en plus leurs émissions de dettes. La France, la grande championne mondiale et pionnière en 2017, vient de lever 7 milliards d’euros de nouveaux green bonds. Ce marché ne peut plus être considéré comme un marché de niche puisque les encours de ces obligations dédiées à des objectifs sociaux et environnementaux devraient dépasser les 1 000 milliards de dollars dans le monde cette année (127 milliards de dollars en 2018). En 2020, les émissions de green bonds ont représenté environ 15 % du volume total d’obligations nouvellement émises.

Sans blague !

L’Allemagne compte déroger (de nouveau) à ses règles d’endettement pour 2022 ! Le pays prévoit de contracter 81,5 milliards d’euros de nouvelles dettes l’an prochain. Si tel est le cas, il s’écartera, pour la troisième année consécutive, de sa règle du « frein à l’endettement » lui « interdisant » d’emprunter plus de 0,35 % de son PIB (3 450 milliards d’euros en 2019) chaque année. Mais quoi de plus normal dans ce contexte actuel et personne ne lui en voudra…

Dans le reste de l’actualité

Elisabeth Borne, la Ministre du Travail française, a été hospitalisée pour Covid-19.

Meilleurtaux rachète le courtier Active Assurances.

Calendrier macro-économique

08h00 : taux de chômage (Royaume-Uni)

15h00 : ventes de logements neufs (Etats-Unis)

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