Breakfast News | 24 juin 2022

Xinjiang sur la sellette

À partir de cette semaine, les douanes américaines vont systématiquement refuser les importations de marchandises issues de la plus grande province chinoise (Xinjiang) où les autorités sont accusées de tolérer le travail forcé (de membres de la minorité ouïghoure). L’impact de cette interdiction ne sera pas anodin. La province ciblée produit notamment 20 % du coton mondial, près de 50 % du silicium polycristallin (pour panneaux solaires) et de nombreuses terres rares très utilisées dans la tech. La région est également une très grande productrice de tomates (pour sauces et ketchups).

Une précieuse force de rappel

Le principal attrait du marché obligataire est probablement la sécurisation du capital investi, à l’échéance de l’obligation portée. À la différence du marché d’actions, dont les valorisations peuvent pâtir de destructions de valeur irrécupérables, le marché obligataire profite de la puissante force de rappel du remboursement au pair à l’échéance : il garantit, en absence de défaut de l’émetteur, le retour à meilleure fortune (au pair, dans le cas de décotes du fait de la baisse des marchés) et donc le rendement acquis à l’achat de l’obligation. Pour limiter les conséquences du risque de défaut, la solution est simple avec la diversification du portefeuille sur un très grand nombre d’émetteurs différents.

L’important, c’est donc…

La qualité de crédit, c.à.d. la solvabilité de l’émetteur (entreprise ou Etat) de l’obligation et le niveau de diversification du portefeuille. En effet, un panier d’obligations de bonne qualité (investment grade) a beaucoup moins de chance de voir certains de ses émetteurs obligataires faire faillite qu’un panier d’obligations à hauts rendements (high yield). De fait, la récente hausse des taux est une formidable opportunité : elle permet aujourd’hui de construire des portefeuilles obligataires assez courts (inférieurs à 4 ans), investment grade, assortis de rendements moyens annualisés à l’échéance tout à fait satisfaisants, supérieurs à 4 %. Au regard des faibles risques pris, la rentabilité parait donc attractive… à la condition d’investir avec prudence et progressivement pour continuer d’accompagner la remontée résiduelle des taux…

Réagir plutôt qu’agir

Selon l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), la France (et de nombreux autres pays) réagit beaucoup plus qu’elle n’anticipe le changement climatique. L’adaptation des infrastructures, bâtiments et littoraux n’est pas encore entrée dans le débat. Seules la performance et l’efficacité (énergétique surtout) comptent. Pourtant, avec le recul, cette « stratégie » coûte beaucoup plus cher à l’Etat (et donc à nous-mêmes). Concernés au premier chef, les assureurs alertent : le nombre de sinistres remboursables augmentera de 35 % d’ici à 2050, avec la probabilité que le facteur non linéaire de cette augmentation soit minimisé. Pour l’heure, en détaillant les postes dans son rapport, l’I4CE suggère que l’Etat investisse 2,3 milliards d’euros par an dans cette adaptation.

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Calendrier macro-économique

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16h00 : indice Michigan de confiance des consommateurs (Etats-Unis)

16h00 : ventes de logements neufs (Etats-Unis)

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