Mise au point
Il ne faut pas croire que, parce que les rock stars de la cote (les valeurs de la tech américaines) dévissent ces dernières semaines, tous les marchés d’actions reculent fortement aussi. Cette erreur se démontre facilement en comparant notamment la progression des valeurs de croissance face aux valeurs de rendement dans l’univers européen : -11,8 % pour l’EUROSTOXX Large Cap Growth (croissance) et -0,4 % pour l’EUROSTOXX Large Cap Value (rendement) depuis le début de l’année.
Ce qui fait baisser les valeurs de croissance
Au-delà des « déceptions » sur résultats (qui sont souvent à nuancer et donc mises entre guillemets pour notre part), ce qui fait chuter les valeurs de croissance est la hausse des taux d’intérêt. La raison n’est pas qu’elles vont emprunter plus cher et donc mettre en péril leur business ! Car même si elles « déçoivent », ces sociétés en croissance sont souvent assises sur des tonnes de cash en trésorerie. Le problème n’est donc pas la hausse du loyer de l’argent, mais…
Le vrai problème
Il se résume à la Bourse. C’est un marché de flux. A chaque instant, pour investir sur une valeur plutôt qu’une autre, sur un actif plutôt qu’un autre, les investisseurs pèsent le pour et le contre. Dans un contexte de reprise économique, « toutes » les entreprises – et pas seulement les valeurs de croissance majoritairement insensibles à ces cycles – sont capables de capter de la croissance dès lors qu’elles sont bien évidemment correctement positionnées. Dans un contexte de remontée des taux, la prime de risque des actions par rapport aux obligations devient moins intéressante.
Alors que faire ?
L’investisseur « moyen » se doit d’arbitrer, car les valeurs de croissance deviennent très « chères » (en multiple de valorisation par rapport au bénéfice – PER – notamment) dans les contextes économiques et de taux ci-dessus évoqués. Un seul exemple pour conclure : Tesla se paie environ 145 fois ses bénéfices quand le secteur automobile se paie en moyenne 11 fois ses bénéfices.
Dans le reste de l’actualité
IBM enregistre son meilleur trimestre de croissance en dix ans.
L’action Orpéa a perdu 20 % hier après avoir déjà lâché 16 % lundi.
Calendrier macro-économique
12h00 : nombre de demandeurs d’emploi (France)
14h30 : balance commerciale (Etats-Unis)
16h00 : ventes de logements neufs (Etats-Unis)
16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)
20h00 : communiqué du FOMC (Etats-Unis)
20h30 : conférence de presse du FOMC (Etats-Unis)