Breakfast News | 26 mars 2020

Une sorte de stabilisation ?

On avait perdu l’habitude des séances de hausse (significative) des marchés. Pourtant, le CAC 40 (notamment) l’a fait : +18,04 % sur une semaine avec un pic à +8,39 % sur la seule séance d’hier ! Bien sûr, on part de très loin : l’indice a encore 38 % à parcourir pour retrouver son plus haut de février dernier… Une chose est sûre : la volatilité reste de mise, au même titre que les confinements partout dans le monde ! Ainsi, l’Inde vient que d’entamer le sien…

Pas de réaction négative

Est-ce normal que la publication d’indicateurs de mauvaise qualité sur la santé d’une économie n’ait pas d’effet négatif sur les marchés ? Nous parlons des indices PMI européens d’avant-hier et du baromètre IFO des affaires en Allemagne d’hier. Ce n’est pas normal dès lors qu’on s’attendait à mieux. Or, depuis des semaines, les investisseurs valorisent les marchés avec une déprime total de ces indicateurs. Il est donc normal qu’ils réagissent peu ou pas à leur publication cette semaine : leurs anticipations n’étaient certainement pas en-deçà des chiffres publiés.

Le remède de cheval

N’oublions pas qu’au-delà de la santé d’un business dans l’économie réelle, la valorisation de celui-ci dépend aussi d’autres paramètres : les liquidités disponibles (masse monétaire) sur le marché et le niveau des taux d’intérêt (institution monétaire). A ce sujet, les banques centrales et les Etats nous inondent comme elles ne l’ont jamais fait ! Rendez-vous compte : aux Etats-Unis, la seule dernière mesure gouvernementale va mettre à disposition des entreprises et des ménages pas moins de 2 000 milliards de dollars, soit 9 % du PIB américain annuel ! Et en zone euro, la BCE a débloqué 750 milliards d’euros pour racheter des actifs d’Etats et d’entreprises, soit 6 % du PIB européen annuel !

La planche à billets

S’il y a bien des usines qui n’ont pas fermé et qui ont même augmenté massivement leur production, ce sont les banques centrales avec leurs planches à billets. En soi, ces institutions peuvent imprimer autant de monnaie qu’elles veulent. Deux problèmes majeurs se posent toutefois. Le premier est l’inflation qu’elles peuvent générer. Effectivement, toutes choses étant égales par ailleurs, augmenter la masse monétaire fait gonfler les prix réels (biens de consommation, actifs, etc.) Le second est la perte de valeur de leur monnaie respective face aux autres dans le monde. Un moindre mal dans la mesure où toutes les grandes banques centrales ont recours à la création monétaire en même temps.

Dans le reste de l’actualité

A compter du 31 mars prochain et jusqu’à nouvel ordre, l’aéroport d’Orly sera entièrement fermé, comme d’autres en Europe.

« L’Espagne autorise le rachat de la Bourse de Madrid par l’opérateur suisse Six » (Les Echos).

Calendrier macro-économique

08h00 : confiance des consommateurs (Allemagne)

13h00 : décision de la BoE sur les taux d’intérêt (Royaume-Uni)

13h30 : croissance du PIB (Etats-Unis)

13h30 : balance commerciale (Etats-Unis)

13h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)

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