Breakfast News | 27 février 2019

Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth

France – Pays-Bas

Le match se joue dans les airs, au sein d’Air France-KLM. Mariées depuis 2003, les deux compagnies aériennes traversent une zone de turbulences depuis plusieurs mois au niveau de la gouvernance franco-néerlandaise du groupe. Pour résumer, Air France essaie de s’immiscer davantage dans la gouvernance de KLM alors que c’est cette dernière qui porte les résultats du groupe (80 % l’an dernier). Aujourd’hui, le levier de la participation étatique est utilisé côté néerlandais. L’Etat français détient 14,3 % du capital et 23 % des droits de vote. A la surprise générale, le gouvernement néerlandais a annoncé sa volonté de porter sa participation à hauteur de celle de son homologue français pour défendre les intérêts de son champion national.

PSA marche sur l’eau

Le groupe automobile français – détenteur des marques Citroën, Peugeot, DS et Open notamment – affiche une santé radieuse. Même au Royaume-Uni, marché secoué par le Brexit, le constructeur a eu l’insolence de doubler sa rentabilité en 2018. Sur l’ensemble du continent européen, PSA a gagné des parts de marché. Son chiffre d’affaires global a augmenté de 18,9 % malgré le recul des ventes de 32 % dans le Sud-Est asiatique (dont la Chine). Opel, racheté à General Motors en 2017, semble déjà avoir été digéré par le groupe et est même rentable. Enfin, les marges opérationnelles sont redevenues confortables (7,7 %), atteignant le niveau d’un constructeur tel que Mercedes.

Merrill Lynch disparaît

Merrill Lynch est l’un des plus anciens noms du courtage à Wall Street. Racheté le lendemain de la crise de 2008 par Bank of America, Merrill Lynch s’était fait une place dans ses activités de marché. Aujourd’hui, Bank of America abandonne le nom, ne gardant que « Merill » pour la simple activité de banque privée. La banque justifie cette décision par une meilleure intégration et coopération de ses divisions.

Theresa May cède à l’inévitable

Pressentant qu’elle n’obtiendra pas le vote du parlement britannique sur son accord avec l’UE, Theresa May a fini par céder : le vote le 12 mars prochain d’un report de la date butoir pour le Brexit initialement prévue le 29 mars prochain. Hier, la livre sterling remontait, les investisseurs rejouant une pièce sur les issues « soft Brexit » et « nouveau referendum ».

Dans le reste de l’actualité

Un an après la légalisation du cannabis en Californie, la consommation a reculé et, avec elle, les prévisions des recettes fiscales (trois fois moins importantes que l’an dernier).

Le Président iranien Hassan Rohani refuse la démission de son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Calendrier macro-économique

11h00 : confiance des consommateurs (zone euro)

12h00 : nombre de demandeurs d’emploi (France)

16h00 : commandes de biens durables et à l’industrie (Etats-Unis)

16h00 : promesses de ventes de logements (Etats-Unis)

16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)

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