Une surprise
Au premier trimestre, l’économie américaine a reculé de 1,4 % en rythme annualisé, alors que le consensus tablait sur une hausse de l’ordre de 1 %. D’une part, cette baisse de l’activité s’explique par le manque d’investissements des entreprises dans leurs stocks résultant principalement des perturbations persistantes dans les chaînes d’approvisionnement. D’autre part, cette baisse de l’activité s’explique par le creusement du déficit de la balance commerciale des biens des Etats-Unis qui a atteint un niveau record de 125,3 milliards de dollars du fait d’importations massives.
Heureusement
La consommation des ménages continue à bien se tenir (+2,7 % en rythme annualisé), dopée par les services (+4,3 %). Le marché de l’emploi reste lui aussi vigoureux. Le taux de chômage est presque revenu à son niveau d’avant-pandémie, à 3,6 %. Le taux de participation au marché du travail reprend des couleurs, à 62,4 % (+1 point en un an). En résumé, aux Etats-Unis, les métriques du premier trimestre traduisent un marché intérieur robuste face à un marché extérieur fébrile.
Journée sportive avant le weekend
Après ce mauvais chiffre sur le PIB américain, la séance d’aujourd’hui sera marquée par la publication de métriques d’activité en France, en Allemagne, en Zone euro et (encore) aux Etats-Unis. La croissance du PIB et l’indice des prix à la consommation (l’inflation) français ont été déjà publiés ce matin : le PIB fait du sur place à +0 % (contre +0,3 % attendu) en variation annuelle et l’inflation s’affiche en hausse de 4,8 % sur un an (après +4,5 % sur un an en mars). L’indice des prix à la consommation des ménages « core » (hors énergie et alimentation) américain sera publié cet après-midi avec d’autres indicateurs sur la consommation.
Perte d’altitude
Avant le fort rebond (+3,1 %) du Nasdaq Composite (indice des valeurs tech américaines) hier, l’indice plongeait de plus de 12 % depuis le début du mois, ce qui représentait la plus forte chute mensuelle de l’indice depuis mi-mars 2020. Le rebond d’hier est dû principalement aux bons résultats de plusieurs géants de la cote, dont Meta (Facebook) et Qualcomm, qui viennent tempérer les résultats, plutôt décevants, publiés par Alphabet (Google) et Netflix notamment.
Dans le reste de l’actualité
La reprise de Conforama par Mobilux (But) est validée par l’Autorité de la Concurrence.
Logique : le groupe minier français Eramet vient de relever ses objectifs de bénéfices annuels.
Calendrier macro-économique
07h30 : croissance du PIB (France)
08h45 : indice des prix à la consommation (France)
11h00 : indice des prix à la consommation (Zone euro)
11h00 : croissance du PIB (Zone euro)
14h30 : indice des prix à la consommation (Etats-Unis)
14h30 : dépenses des ménages (Etats-Unis)
15h45 : indice PMI de Chicago (Etats-Unis)
16h00 : indice Michigan de confiance des consommateurs (Etats-Unis)