Breakfast News | 3 janvier 2022

Douce euphorie

Sur les marchés d’actifs risqués, à quelques exceptions près, il était difficile de perdre de l’argent en 2021. Sur l’année, parmi les grands indices boursiers mondiaux, le CAC 40 GR (France) a progressé de 30,8 %, le S&P 500 (Etats-Unis) de 28,8 %, le Nasdaq Composite (Etats-Unis) de 23,2 %, l’Euro Stoxx 50 GR (Zone euro) de 22,7 % et le Nikkei 225 (Japon) de 5,6 %.

Des disparités pour les obligations

L’année écoulée n’a pas été aussi facile pour tous les segments du marché obligataire. En moyenne, seuls les emprunts privés d’émetteurs à haut rendement (high yield) se sont détachés positivement, du fait notamment du contexte TINA (There Is No Alternative), ce qui va de pair avec la hausse des marchés d’actions. Les obligations d’émetteurs privés de bonne qualité (investment grade) ont un peu reculé. Enfin, celles d’émetteurs souverains ont particulièrement souffert, pâtissant de l’inflation et de l’anticipation d’un moindre soutien monétaire dans un avenir proche.

Du côté des banques centrales

La crise allante, les politiques des banques centrales n’en sont plus au même stade. La plus importante, la Fed, se prépare doucement à un resserrement monétaire. Elle a déjà diminué la quantité de ses rachats d’actifs mensuels et devrait remonter ses taux directeurs très prochainement. Plus proche de chez nous, au Royaume-Uni, la BoE a réalisé un premier vrai tour de vis en relevant son principal taux directeur de 0,15 % à 0,25 %. Du côté de la BCE, son programme d’achats urgence pandémie (PEPP) s’éteindra en mars prochain, mais elle continuera à réinvestir les intérêts et remboursements au moins jusqu’en 2024, et il est peu probable qu’elle remonte ses taux cette année.

Encore une année sanitaire ?

Toujours omniprésent dans notre quotidien, il est frappant de voir à quel point nous avons appris à vivre avec le virus. C’est probablement cette traduction de la crise qu’en font les marchés (risqués), en plus de l’univers monétaire qui leur est favorable. Dans de nombreux secteurs, les gains de productivité (en apparence) ont aussi nourri cet enthousiasme. Le chômage a retrouvé des niveaux bas et les entreprises offrent en moyenne de bonnes perspectives de croissance. Toutefois, il convient de rester prudent tant la situation peut évoluer rapidement.

Dans le reste de l’actualité

En France, le prix moyen du mètre carré est sur le point de franchir les 3 000 euros.

Un arrêté gouvernemental légalise le CBD (cannabidiol) mais interdit de le fumer.

Calendrier macro-économique

Toute la journée : substitute day (Royaume-Uni)

09h50 : indice PMI manufacturier (France)

09h55 : indice PMI manufacturier (Allemagne)

10h00 : indice PMI manufacturier (Zone euro)

15h45 : indice PMI manufacturier (Etats-Unis)

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