Breakfast News | 3 mai 2022

Flash crash

Les investisseurs entament le mois de mai de manière prudente sur fond de ralentissement économique prononcé en Chine. Hier, alors qu’aux Etats-Unis le S&P 500 sauvait les meubles à +0,57 %, le CAC 40 reculait de 1,66 %. La séance européenne a été animée en matinée par un krach éclair (flash crash) de l’indice nordique OMX 30 à Stockholm qui a chuté de 8 % en quelques minutes, avant de récupérer tout aussi vite la grande majorité de la baisse. L’explication la plus probable est qu’un gros intervenant a eu la main un peu trop lourde en une fois…

Rien d’étonnant

L’Arabie Saoudite a enregistré son meilleur taux de croissance du PIB trimestriel en dix ans : +9,6 % par rapport au premier trimestre 2021. Avec la montée en flèche des prix du pétrole, il aurait fallu redoubler d’efforts pour faire moins bien en tant que premier exportateur mondial ! Sur la période, le secteur pétrolier saoudien a bondi de 20,4 % quand le reste de l’économie a progressé de 3,7 %. Malgré ses efforts de diversification, selon Fitch, l’économie saoudienne est toujours dépendante du pétrole à plus de 60 %.

La valeur refuge historique

Les taux réels, défalqués de l’inflation, sont largement négatifs depuis des mois : la hausse des taux n’est pas aussi forte que celle de l’inflation dans un contexte géopolitique mondial pour le moins déstabilisé… C’est un terreau pour une valeur refuge telle que l’or. Les cours de l’once ont à nouveau franchi la barre des 2 000 dollars en mars dernier, non loin de leur record historique de l’été 2020, avant d’être impactés à la baisse ces dernières semaines par les confinements chinois. La demande d’or trimestrielle n’a jamais été aussi forte depuis 2018, alors que sa consommation (pour la joaillerie surtout) recule en Inde et en Chine (premiers marchés au monde). C’est la très forte collecte des ETF adossés sur l’or qui a fortement soutenue la demande globale au premier trimestre.

Dette américaine

En règle générale, les investisseurs institutionnels japonais sont friands de la dette d’Etat américaine. Selon BMO Capital Markets, ils s’en délestent toutefois un peu ces derniers mois (vente de 60 milliards de dollars) mais demeurent significativement investis encore aujourd’hui (stock de 1 300 milliards de dollars). Deux raisons principales expliquent cette tendance. D’une part, la banque centrale américaine entame un resserrement monétaire dont l’effet mécanique est la hausse des taux des obligations américaines et donc la baisse de leur valeur de marché. D’autre part, conséquence de l’écart grandissant entre les politiques monétaires de la FED et de la banque centrale japonaise (BOJ), le surplus de rendement offert par les obligations américaines ne compense pas suffisamment l’augmentation du coût de la couverture du risque de change. Les investisseurs institutionnels japonais couvrent quasi systématiquement leurs investissements en devises étrangères.

Dans le reste de l’actualité

Législatives : Jean Lassalle raccroche son fusil.

Laurent Guillot, ex-dirigeant de Saint-Gobain, est nommé à la tête d’Orpea.

Calendrier macro-économique

09h55 : taux de chômage (Allemagne)

10h30 : indice PMI manufacturier (Royaume-Uni)

11h00 : taux de chômage (Zone euro)

16h00 : rapport JOLTS sur les nouvelles offres d’emploi (Etats-Unis)

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