Breakfast News | 3 septembre 2020

TINA + FOMO

L’élan haussier des marchés actions ne faiblit pas. D’une part car les taux « sans risque » (emprunts d’Etats de bonne qualité) devraient rester (très) durablement (très) bas. Les banques centrales nous le confirment de semaine en semaine. Cette pression sur les taux renforce le TINA (there is no alternative) : il convient d’investir dans les actifs les plus risqués (actions) pour trouver du rendement. D’autre part car la hausse appelle la hausse par le comportement moutonnier des investisseurs. C’est le FOMO (fear of missing out) : la peur de rater le train de la hausse qui crée cette frénésie d’achat sans catalyseur particulier.

100 milliards d’euros

C’est le montant du plan de relance que va détailler le gouvernement français aujourd’hui. Il devra permettre de satisfaire deux objectifs : créer 200 000 emplois en 2021 et retrouver le niveau de PIB national d’avant-crise d’ici à 2022. Pour ce faire, le plan se divisera en trois postes de dépenses : 30 milliards d’euros pour la transition énergétique (rénovation des bâtiments et transports du quotidien notamment), 35 milliards d’euros pour la compétitivité des entreprises et la relocalisation industrielle (baisse des impôts de production et renforcement des fonds propres notamment) et le reste pour les compétences et la solidarité (plan jeunes pour l’emploi et chômage partiel notamment).

Entrée en déflation

Le taux d’inflation en zone euro est ressortie à -0,2 % en août : c’est la première fois depuis début 2016. Le gel du commerce induit par l’épidémie de Covid-19 a exacerbé une tendance de plus long terme. La baisse de la demande globale est structurelle : elle exerce une pression baissière sur les prix. Le vieillissement démographique et l’ère du numérique en sont les principales causes. A juste titre, le cas du Japon, où le taux d’inflation ne dépasse plus 1 % depuis 20 ans, est régulièrement cité comme l’avenir du Vieux continent.

La hausse de l’euro

Elle n’est clairement pas un soutien pour l’inflation en zone euro. En simplifiant un peu les choses, un euro fort signifie que nous achetons moins cher à l’étranger et que donc nous consommons moins cher. Par ailleurs, par le raisonnement inverse, un euro fort fragilise nos exportations car elles deviennent moins compétitives.

Dans le reste de l’actualité

Malte voit son statut dégradé par l’OCDE en termes de transparence et de coopération fiscales.

Yoshihide Suga, le bras droit de Shinzo Abe, est assuré de bientôt prendre la tête de l’exécutif japonais.

Altice USA lance une OPA sur le câblo-distributeur canadien Cogeco pour 7,8 milliards de dollars.

Calendrier macro-économique

09h50 : indice PMI composite (France)

09h50 : indice PMI des services (France)

09h55 : indice PMI composite (Allemagne)

09h55 : indice PMI des services (Allemagne)

10h00 : indice PMI composite (zone euro)

10h00 : indice PMI des services (zone euro)

10h30 : indice PMI composite (Royaume-Uni)

10h30 : indice PMI des services (Royaume-Uni)

11h00 : ventes au détail (zone euro)

14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)

14h30 : balance commerciale (Etats-Unis)

16h00 : indice PMI non manufacturier (Etats-Unis)

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