Pour bien attaquer la semaine…
Parlons déficit ! L’Etat français a annoncé ce week-end une dégradation prévisionnelle massive de son déficit budgétaire pour 2021 : 220 milliards d’euros, soit 47 milliards d’euros de plus qu’anticipé. Sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cette dérive est la conséquence assez logique du « quoi qu’il en coûte ». Et il est probable que le ralentissement de la « distribution de cadeaux » ne soit pas pour cette année, dans la perspective de l’élection présidentielle en avril 2022…
Gros budget
En voici un autre (Etat) qui a défendu en fin de semaine dernière un projet de budget (ambitieux) pour l’année fiscale 2022 : les Etats-Unis. L’administration Biden table sur 6 011 milliards de dollars (+36,6 % par rapport à 2019) et confirme ses grands projets d’investissement dont l’American Jobs Plan pour les infrastructures et l’American Families Plan pour la réduction des inégalités. Outre ces projets, le budget 2022 prévoit une importante hausse des dépenses militaires et de sécurité intérieure (+8,6 %). Tout ceci sera majoritairement financé par des hausses d’impôts (de 21 à 28 % pour les bénéfices d’entreprises et de 23,8 à 43,4 % pour les gains en capital). Il faut maintenant voter le budget fédéral au Congrès : les discussions promettent d’être animées ces prochaines semaines !
Un bilan solide
La saison des publications de résultats trimestriels arrive à son terme. Le bilan est particulièrement bon de part et d’autre de l’Atlantique et le deuxième trimestre est attendu encore meilleur. La proportion d’entreprises ayant battu les attentes des analystes est de plus de 80 % aux Etats-Unis et d’environ 65 % en Europe. Les bonnes surprises ont surtout afflué dans les secteurs de la banque, du luxe et de l’automobile.
Déconfiture
Si les résultats d’entreprises sont majoritairement au rendez-vous, la reprise économique n’en est pas moins inégale selon les zones géographiques. Pour l’année en cours, les bénéfices des entreprises américaines sont attendus en hausse de plus de 20 % par rapport à 2019 (niveau d’avant crise). En Europe, les attentes pour les entreprises allemandes ne sont pas loin (19 %). En revanche, les prévisions pour les entreprises des autres grands pays européens sont négatives (-3 % pour les françaises et entre -10 % et -20 % pour les italiennes et les espagnoles).
Dans le reste de l’actualité
Total s’appelle maintenant TotalEnergies.
En avril, 2,7 millions de salariés français étaient encore en activité partielle.
« Altice réfléchit à céder Meo, son opérateur portugais » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
Toute la journée : spring bank holiday (Royaume-Uni)
Toute la journée : memorial day (Etats-Unis)
14h00 : indice des prix à la consommation (Allemagne)