L’effet boule de neige inévitable au Royaume-Uni
La Banque centrale d’Angleterre (BoE) a révisé ses prévisions de croissance à +1,7% pour l’année en cours et à 1,6% pour l’année prochaine. Sans surprise, les taux d’intérêt restent inchangés, à 0,25% (plus bas historique). Mais le point le plus important est ailleurs, dans le comportement des ménages face au Brexit. Ayant d’abord ignoré ce dernier, ou perçu de manière plutôt indolore, les Britanniques ont continué à consommer assez normalement. Mais voilà que leur porte-monnaie est maintenant affecté par la dépréciation de la livre et donc la hausse de la plupart des produits, importés. Cette prise de conscience se traduira très vite par un ralentissement de la consommation. La hausse des prix atteindra normalement 3% d’ici à la fin de l’année dans un contexte où les salaires n’augmentent que de 2%. En résulte un pouvoir d’achat qui s’érode chaque mois. Toutefois, la BoE relève un aspect positif : les crédits à la consommation affichent de fortes progressions. Dans quelques mois, un problème collatéral pourra toutefois concerner la solvabilité de ces emprunteurs…
Kering et Alibaba les meilleurs amis
Kering, le groupe français de luxe et d’habillement sportif détenant notamment les marques Gucci et Puma, met un terme à la plainte déposée en 2015 contre Alibaba aux Etats-Unis, accusé de cautionner le recel de produits contrefaits de marques de luxe appartenant à Kering sur sa boutique en ligne. Les deux groupes se sont finalement entendus dans un « accord de coopération novateur en matière de protection de la propriété intellectuelle et d’engagement d’actions conjointes en ligne et hors ligne contre les contrefacteurs. »
La trésorerie d’entreprise face aux mouvements de change
Selon un sondage COE-Rexecode et AFTE, la récente vigueur de l’euro face au dollar est une préoccupation pour 40% des trésoriers d’entreprise. A ce stade, rien d’alarmant donc. C’est avant tout la rapidité à laquelle la devise progresse qui deviendra un problème. Tous les grands groupes exportateurs se couvrent contre ce risque de change, l’assiette de couverture cette année est de 1,08 à 1,13 dollar en moyenne. Aujourd’hui, un euro vaut 1,19 dollar. Le préjudice va donc commencer à se faire ressentir. En 2016, 53,6% des exportations françaises étaient libellées en devises étrangères, subissant donc le risque de change.
La remontée des taux des crédits immobiliers fait une pause
La hausse ininterrompue des taux des crédits immobiliers depuis le plus bas historique de novembre 2016 (1,31% toutes durées confondues) marque le pas en juillet et redescend à 1,55%. Tous les taux de maturités confondues sont en baisse ce mois-ci. Les renégociations de crédits sont moins nombreuses du fait de la remontée des taux : elles ne représentent plus que 33% des nouveaux crédits contractés contre 62% en janvier.
Calendrier macro-économique
- 08h00 : commandes à l’industrie (Allemagne) ;
- 14h30 : créations d’emplois (Etats-Unis) ;
- 14h30 : balance commerciale (Etats-Unis) ;
- 14h30 : taux de chômage (Etats-Unis).
Benjamin Frazer