Breakfast News | 4 août 2020

Plus qu’une moitié

De part et d’autre de l’Atlantique, près d’une entreprise cotée sur deux a d’ores et déjà publié sa situation trimestrielle (T2 2020). L’avalanche de résultats divisés par deux était plus ou moins anticipée. Elle a été vecteur de forte volatilité sur plusieurs titres : certains ont déçu quand d’autres ont positivement surpris. Le réajustement des valorisations (pour les actions) et des risques de solvabilité (pour les obligations), entamé depuis une quinzaine de jours, durera probablement jusqu’à la rentrée de septembre.

Au-delà de la négativité des chiffres

De manière générale, nous observons des baisses de chiffres d’affaires et l’absorption (voire la transformation en pertes) d’une importante partie des bénéfices par de massives dépréciations d’actifs. Autrement dit, les sociétés ont révisé à la baisse la valeur de leurs actifs (filiales, immobiliers et marques notamment). Cela semble normal et nous jugeons ces révisions par dépréciation surtout prudentes de la part des entreprises. Sur les prochains trimestres, une amélioration de la situation sanitaire et un biais accommodant renforcé des politiques (d’Etats et de banques centrales) pourraient créer de nombreuses surprises positives.

Le focus du jour

Après avoir enregistré une première perte nette au premier trimestre (-326 millions d’euros), Société Générale s’enfonce significativement plus dans le rouge au deuxième trimestre (-1 264 millions d’euros). La multiplication par quatre du coût du risque (probabilité des impayés clients) et deux importantes dépréciations en sont les principales responsables. Parmi les activités du groupe, sa branche de banque de détail à l’international et ses services financiers (dont l’assurance) sont les plus résilients (seulement -10,8 % sur leurs revenus). En Bourse, le titre Société Générale s’effondre (-58 %) beaucoup plus que celui de ses concurrents Crédit Agricole (-35 %) et BNP Paribas (-33 %) depuis le début de l’année.

La nouvelle cible

Pour des raisons de « sécurité nationale », après Huawei, Trump a trouvé un nouvel adversaire chinois : le très populaire réseau social TikTok, détenu par ByteDance. Unilatéralement, le Président américain a fixé à mi-septembre la date à compter de laquelle TikTok ne pourra plus opérer sur le sol américain sauf si un groupe américain le rachète. Les Chinois ont consenti sans broncher. Nous relèverons toutefois une réaction du Ministère des Affaires étrangères chinois : « arrêtez de politiser les sujets économiques et commerciaux, arrêtez d’abuser du concept de sécurité nationale ». Concernant le rachat, cela peut paraître étonnant au vu de son cœur de métier, mais Microsoft est déjà sur les rangs !

Dans le reste de l’actualité

En France, les faillites d’entreprises représentent 14 % du total mondial au deuxième trimestre.

Deux ans après le drame, la ville de Gênes inaugure son nouveau viaduc.

Calendrier macro-économique

16h00 : commandes à l’industrie (Etats-Unis)

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