Breakfast News | 4 mars 2020

Sans plus attendre

Finalement, la Réserve fédérale américaine n’a pas attendu le 18 mars, date de sa prochaine réunion « traditionnelle » pour intervenir et baisser ses taux directeurs de 50 bps (0,5 %). Il faut remonter à décembre 2008 pour enregistrer un mouvement d’une telle ampleur. Malheureusement, elle envoie un mauvais signal qui traduit son fort pessimisme et son extrême proactivité (en opposition à la réactivité). D’ailleurs, les investisseurs ont mal réagi en Bourse, faisant chuter les indices américains de près de 3 % hier. La baisse reste à relativiser face à la hausse impressionnante de lundi (+5 % environ).

D’autres avant la Fed

Dans la nuit de lundi à mardi, l’Australie et la Malaisie avaient déjà annoncé des mesures similaires. La banque centrale australienne a baissé ses taux de 25 bps, à 0,5 %, le taux le plus bas jamais atteint pour l’institution. Son homologue malaisienne a emboité le pas, abaissant son taux directeur à 2,5 %, son plus bas niveau depuis 2010. Au Japon, la BoJ a augmenté ses achats d’actifs côtés, des ETF actions plus précisément. Sur la seule séance de lundi, elle a déboursé 840 millions d’euros, un montant jamais atteint depuis ses premiers achats en 2010. La prochaine réponse, la plus attendue, est celle de la BCE : rendez-vous le 12 mars.

Perte sèche

Ces baisses massives de taux ne répareront pas grand-chose. Elles ne remettront pas plus vite les usines en route (offre), ne rendront pas plus fluides les échanges (mondialisation) et n’inciteront pas plus les populations à sortir de chez elles (demande). La propagation du virus a engendré des chocs d’offre et de demande qui ne pourront pas être rattrapés : une perte sèche pour les entreprises, et donc l’économie, est à assumer. C’est l’ampleur de cette perte qu’il convient d’évaluer dans les résultats futurs des entreprises et donc dans leurs cours de Bourse.

Primaire démocrate en live

Ce matin, alors que les résultats ne sont pas encore définitifs, le Super Tuesday de la Primaire démocrate américaine semble avoir tourné à l’avantage de Biden : 9 ou 10 des 14 scrutins le sortiraient vainqueur. Les 4 ou 5 autres iraient à Sanders. Mais où sont passés Bloomberg et Warren ?

Dans le reste de l’actualité

Offensive Ferrero : le groupe italien lance ses Kinder Cards, de nouvelles gaufrettes fourrées qui ne s’émiettent ni ne fondent…

A Sydney, le papier toilette est rationné dans les supermarchés car les Australiens se sont rués dessus pour stockage…

Calendrier macro-économique

08h00 : ventes au détail (Allemagne)

09h50 : indices PMI composite et des services (France)

09h55 : indices PMI composite et des services (Allemagne)

10h00 : indices PMI composite et des services (zone euro)

10h30 : indices PMI composite et des services (Royaume-Uni)

11h00 : ventes au détail (zone euro)

14h15 : créations d’emplois non agricoles (Etats-Unis)

15h45 : indices PMI composite et des services (Etats-Unis)

16h00 : indice PMI non manufacturier de l’ISM (Etats-Unis)

16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)

Partager l'article