Rallye de fin d’année ou pas ?
En Europe comme aux Etats-Unis, les valorisations des grandes capitalisations boursières atteignent leurs plus hauts historiques. Les soutiens sont nombreux. Premièrement, les négociations entre la Chine et les Etats-Unis se sont adoucies. Deuxièmement, la Fed a abaissé une nouvelle fois ses taux directeurs. Troisièmement, le Brexit, repoussé, n’est plus un facteur de risque d’ici à janvier. Quatrièmement, la saison des résultats trimestriels s’avère meilleure qu’attendu malgré des résultats globalement moins bons que ceux des périodes précédentes. Enfin, les chiffres de l’emploi américain publiés la semaine dernière sont de bonne qualité, ce qui amènera, toutes choses étant égales par ailleurs, à plus de consommation et donc de soutien à la croissance. En admettant que les prix des marchés d’aujourd’hui intègrent toutes ces données, quel pourrait être leur prochain catalyseur à la hausse ? A vrai dire, à part une surprise sur un accord sino-américain signé prématurément, nous n’en voyons pas…
La zone euro tient la corde
Si elle n’est plus vive depuis un moment, l’activité en zone euro reste positive et surprend même les prévisionnistes. Au troisième trimestre, le PIB en zone euro a progressé de 0,2 %. Les premiers de la classe sont l’Espagne (+0,4 %), la Belgique (+0,4 %) et la France (+0,3 %), pays dont les demandes intérieures ont le plus soutenu la croissance. Côté emploi, le chômage s’affiche à 7,5 %, un plus bas depuis juillet 2008. La République tchèque est la championne de cette catégorie (2,1 %).
Hong Kong en récession
Cela va un peu moins bien à Hong Kong… Depuis maintenant cinq mois, la ville souffre de manifestations incessantes. Plateforme du commerce mondial, elle pâtit également de la guerre commerciale sino-américaine. Au troisième trimestre, le PIB de Hong Kong s’est fortement contracté (-3,2 %). Toutefois, ce chiffre n’est pas une surprise. Il relève davantage d’une accentuation d’une tendance profonde, à savoir le ralentissement de l’économie chinoise (continentale). En effet, Hong Kong enregistrait déjà, au cours du trimestre précédent, un repli de 0,4 % de son PIB.
Le vrai go d’Aramco ?
Cela fait trois ans que la plus grande introduction en Bourse (IPO) de tous les temps doit avoir lieu. Après divers allers-retours, c’est noir sur blanc que Saudi Aramco a indiqué dimanche qu’elle entrerait en Bourse sur le Tadawul (Bourse nationale saoudienne). La date de publication du prospectus de l’IPO est arrêtée au 9 novembre pour viser des premiers échanges avant la fin de l’année. Toutefois, le flou persiste sur la valorisation du groupe qui devrait s’établir entre 1 500 et 1 800 milliards de dollars. Les premiers temps, Aramco ne prévoit de coter que 2 % du capital, levant ainsi 30 milliards de dollars, soit 5 milliards de dollars de plus que l’actuelle plus grande IPO au monde réalisée par Alibaba.
Dans le reste de l’actualité
Google se renforce dans l’électronique grand public en acquérant Fitbit pour 2,1 milliards de dollars.
« La hausse des prix marque le pas dans le logement ancien » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
09h50 : indice PMI manufacturier (France)
09h55 : indice PMI manufacturier (Allemagne)
10h00 : indice PMI manufacturier (zone euro)
10h30 : indice PMI de la construction (Royaume-Uni)
16h00 : commandes à l’industrie (Etats-Unis)