Breakfast News | 5 août 2020

Vive le low cost

Les compagnies aériennes low cost ne s’en sortent pas si mal face à leurs grandes sœurs traditionnelles. Car elles sont moins exposées aux long-courriers (au-delà du continent européen), très affectés par la crise sanitaire. Après Ryanair, EasyJet a publié ses résultats trimestriels. La réduction rapide de 79 % de ses coûts lui a permis de brûler moins de cash de prévu au deuxième trimestre. Grâce à la reprise progressive du trafic et à la période estivale, EasyJet a affiché un taux de remplissage dépassant les 80 % en juillet. La prudence reste toutefois de mise avec la résurgence des contaminations. Dans ce contexte, EasyJet espère fonctionner à 40 % de ses capacités d’ici la fin de l’année.

Banks vs banques

Le trimestre passé a été une énième opportunité pour les banques américaines de démontrer leur écrasante domination sur les banques européennes. Alors que ces dernières font souvent état de leur pire situation depuis plus de dix ans, les banques américaines ne montrent que peu (voire pas du tout) de signes d’essoufflement. Goldman Sachs, grâce à ses bons résultats de trading, a maintenu ses profits à flot. Dans le même temps, Morgan Stanley a publié un bénéfice trimestriel record. Il est vrai que JP Morgan et Bank of America ont fait moins bien (résultats nets en chute) mais la tendance est sans commune mesure avec leurs homologues européennes. Les menottes réglementaires ne sont pas les mêmes de part et d’autre de l’Atlantique : c’est la principale raison !

Crédits immobiliers

Depuis le début de l’année, la tendance était plutôt à la hausse des taux d’emprunts immobiliers pour toutes les catégories d’emprunteurs et sur toutes les durées de crédits, du fait de la remontée des craintes de défaut de remboursement. Juillet a marqué une pause selon l’Observatoire Crédit Logement-CSA : le taux moyen s’est établit à 1,25 % après 1,29 % en juin. Une plus grande sélectivité des banques sur les dossiers emprunteurs, conséquence des recommandations du HCSF, pourrait en être la cause. La part des emprunteurs les moins aisés ayant baissé, le taux moyen des emprunts a mécaniquement baissé du fait des meilleures conditions de prêts dont bénéficient les emprunteurs les plus aisés.

L’accord argentin

Entrée en défaut de paiement fin mai, l’Argentine est finalement parvenue à un compromis avec ses créanciers privés. Une restructuration portant sur 66 milliards de dollars de dettes émises à l’étranger est en marche. Les problèmes d’endettement du pays restent toutefois loin d’être entièrement résolus. Pour rappel, la dette publique s’élève à 324 milliards de dollars (90 % du PIB) et l’avenir reste plein d’incertitudes (contraction de 10 % du PIB à venir, élection de mi-mandat l’an prochain et absence de plan de redressement économique).

Dans le reste de l’actualité

« Bercy exclut Morgan Stanley des émissions de dette de la France » (Les Echos).

Pékin abrite désormais plus de licornes (jeunes entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars) que la Silicon Valley.

Calendrier macro-économique

09h50 : indices PMI des services et composite (France)

09h55 : indices PMI des services et composite (Allemagne)

10h00 : indices PMI des services et composite (zone euro)

10h30 : indices PMI des services et composite (Royaume-Uni)

11h00 : ventes au détail (zone euro)

14h15 : création d’emplois non agricoles (Etats-Unis)

14h30 : balance commerciale (Etats-Unis)

16h00 : indice PMI non manufacturier (Etats-Unis)

16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)

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