Back to business
La trêve n’aura pas duré longtemps. Sur le front commercial, en fin de semaine dernière, en plus d’affûter ses armes pour la campagne présidentielle, Trump est remonté sur ses grands chevaux face à la Chine en cherchant à tout prix à démontrer que le Covid-19 est sorti d’un laboratoire chinois. Ainsi, rappelant à ses « amis » chinois qu’ils s’étaient engagés à acheter davantage de produits américains, l’administration Trump brandit de nouveau le spectre de mesures de rétorsion en cas de non-respect de cet engagement. Une façon de leur faire payer le Covid-19 ? Ce regain de tension a pesé sur les marchés vendredi aux Etats-Unis et hier en Europe (fermés vendredi).
Une seconde main chanceuse
Ce secteur – et type de consommation – a explosé depuis le début des confinements dans le monde. La start-up française Back Market en est un bon exemple (vecteur). Avec l’explosion du télétravail, des télécommunication et du divertissement en ligne, ce spécialiste de la revente en ligne de smartphones, tablettes, consoles et autres équipements tech de seconde main (avec garantie), en profite pleinement. Par chance, il s’est lancé aux Etats-Unis avant que le virus n’affecte le territoire. De quoi booster sa récente pénétration de marché à l’heure où la start-up lève 110 nouveaux millions d’euros avec Goldman Sachs, Aglaé Ventures et Eurazeo Growth.
Toujours gratis
Malgré la montagne d’euros à lever pour répondre à l’augmentation significative des besoins de financement, le coût moyen des émissions de l’Etat français est resté négatif (-0,07 %) depuis le début de l’année. Il faut dire que la BCE y est pour beaucoup afin de maintenir tous les taux souverains de la zone euro à des niveaux proches de leurs planchers historiques. A l’occasion de la prochaine adjudication (jeudi), l’Agence France Trésor, chargée du placement de la dette de la France, va tenter de placer 11,5 milliards d’euros. En règle générale, une levée est de l’ordre de 8 à 9 milliards.
Tendance aurifère
Au premier trimestre, les flux entrants sur les ETF (fonds indiciels cotés) adossés à l’or ont été massifs. Pourtant, la demande mondiale d’or n’a que très peu augmenté par rapport à la même période l’an dernier, passant de 1 071 à 1 084 tonnes (+1,2 %). Cela est dû à l’effondrement de la demande pour la joaillerie en raison du confinement. Parallèlement, la production d’or a légèrement reculé (-3 %). Comme tout marché régi par l’offre et la demande, c’est une des explications de la hausse de l’once d’or sur les marchés sur le trimestre passé (+7 % en dollars). Et la tendance n’est pas épuisée : depuis fin mars, elle gagne 12 % supplémentaires.
Dans le reste de l’actualité
« L’Etat va garantir un prêt de plus de 200 millions pour le foot » (Les Echos).
Calendrier macro-économique
10h30 : indices PMI de la construction, des services et composite (Royaume-Uni)
11h00 : prix à la production (zone euro)
14h30 : balance commerciale (Etats-Unis)
15h45 : indices PMI des services et composite (Etats-Unis)
16h00 : indice PMI non manufacturier (Etats-Unis)