Breakfast News | 5 mai 2022

C’était hier soir

En mars dernier, la Réserve fédérale américaine commençait à remonter ses taux directeurs, de 0,25 % (+25 points de base). Hier soir, elle a accéléré la manœuvre en les relevant de 50 points de base supplémentaires. Il faut remonter à mai 2000 pour observer une hausse de cette ampleur en une seule fois. Les taux directeurs oscillent désormais entre 0,75 % et 1 %. Cette décision, largement anticipée par les investisseurs, vient répondre à l’urgence du contexte inflationniste (+8,5 % sur un an) : « il est absolument essentiel de baisser l’inflation » a déclaré Jerome Powell, le patron de la Fed. Effectivement, même l’inflation « core » (hors énergie et alimentation) est très élevée aux Etats-Unis (+5,2 % sur un an).

Pour la suite

De nouvelles hausses de 50 points de base sont privilégiées pour les prochaines réunions de mi-juin et fin juillet. Jerome Powell a affirmé qu’un tour de vis de 75 points de base n’était pas envisagé activement. Il a ainsi rassuré beaucoup d’investisseurs qui redoutaient tout signal monétaire augurant un atterrissage brutal de l’économie du fait de hausses trop abruptes des taux d’intérêt. D’ailleurs, à la suite de la décision hier soir, le dollar reculait nettement face à l’euro notamment (-0,8 %). Les marchés d’actions américains ont terminé la séance sur une note très positive (+3,2 % pour le Nasdaq Composite et +2,8 % pour le Dow Jones). Leurs homologues européens ouvrent en nette hausse à l’ouverture ce matin : +2,2 % pour le CAC 40 par exemple (après la baisse de 1,2 % hier).

L’ordonnance de la Fed

Le bilan de la Fed atteint aujourd’hui environ 9 000 milliards de dollars. Le dégonflement de ce dernier est l’autre étape majeure de la normalisation de la politique monétaire de l’institution. Il a été détaillé pour les prochains mois, à partir du 1er juin : -47,5 milliards de dollars par mois pendant trois mois, puis jusqu’à 95 milliards de dollars par mois ensuite (selon la température de l’économie).

Et de six !

Un sixième train de sanctions contre la Russie est en discussion à la Commission européenne. Il vise notamment l’arrêt des importations de pétrole d’ici à la fin de l’année et la sortie de Sberbank du système international Swift. Hors de l’UE, la Russie poursuit son isolement. Elle se fâche avec Israël qui commence à fournir des armes à l’Ukraine. Le Royaume-Uni ferme son secteur du conseil aux entreprises russes. Moscou interdit l’entrée sur le territoire russe de nombreux dirigeants japonais. Enfin, les Etats-Unis travaillent à des sanctions supplémentaires.

Dans le reste de l’actualité

La maison mère du NYSE va racheter le groupe informatique Black Knight.

Dans le secteur de la banque privée, Citi se renforce à Paris.

Calendrier macro-économique

08h00 : commandes à l’industrie (Allemagne)

10h30 : indices PMI des services et composite (Royaume-Uni)

13h00 : Minutes de la réunion du MPC (Royaume-Uni)

14h30 : inscriptions hebdomadaires au chômage (Etats-Unis)

Partager l'article