Rédigées par Benjamin Frazer, Conseiller en investissements financiers chez Investeam Wealth
Octobre rouge
Malgré les fortes baisses enregistrées sur les marchés, octobre 2018 n’a pas atteint la cote d’alerte des mois d’octobre 2008, 1987 ou 1929. Dividendes réinvestis, le CAC 40 a baissé de 7,23 %, le DAX 30 de 6,53 % et la référence grandes caps de la zone euro (Euro Stoxx 50) de 5,85 %. Les petites capitalisations ont encore plus souffert, à l’image du CAC Mid & Small (-7,89 %). Les bonnes publications de certains ténors de la cote (Facebook et General Motors aux Etats-Unis et L’Oréal et Airbus en France) ont permis de regagner quelques points en fin de mois. Aujourd’hui encore, les fondamentaux micro-économiques restent donc bons.
Veille d’élections de mi-mandat aux Etats-Unis
A l’issue de 30 meetings présidentiels qui ont éclipsé les véritables candidats au Congrès, le scrutin de demain ressemble à un géant baromètre de confiance envers Trump. Aujourd’hui, si l’on devait juger ses réformes votées au regard de ses promesses de campagne, on pourrait dire qu’il a globalement fait le job. Sur la fiscalité d’abord, la réduction d’impôts est au rendez-vous pour les entreprises comme pour les particuliers. Sur le plan des relations commerciales, il a réussi à tordre le cou à certains de ses partenaires, mais le plus dur reste à faire (face à la Chine). Concernant la dérégulation, elle a bien eu lieu sur l’environnement avec la sortie de l’Accord de Paris, mais reste encore limitée dans le secteur financier. Sur le plan juridique, Trump a réussi à faire pencher durablement la Cour suprême côté républicain. Toutefois, il reste aujourd’hui en échec sur trois dossiers : le mur à la frontière mexicaine, le plan d’infrastructures et la refonte totale de l’Obamacare.
Les banques européennes résistent mieux qu’en 2016
L’édition 2018 des stress tests s’est clôturée vendredi sur un succès. Cette année, l’Autorité bancaire européenne (ABE) a exclu de l’échantillon les plus petites banques (ex : l’italienne Monte dei Paschi). Toutefois, le test est resté représentatif puisqu’il a porté sur 70 % des actifs bancaires de l’UE. Sur les conditions économiques, l’ABE a revu sévèrement son scénario. Résultat : les 33 banques de la zone euro présentées au test ont globalement réussi. Leur ratio de fonds propres se dégrade moins que dans le scénario moins dur de 2016, ce qui témoigne de leur robustesse. Les banques les plus fragiles ont été Barclays, Banco BPM, Lloyd Banking Group et Nord/LB ; les plus solides sont nordiques (Svenka Handelsbanken, Swedbank, Bank Nederlandse Gemeenten et NRW.Bank).
Les sanctions sur l’Iran refluent
La deuxième vague de sanctions contre les exportations de pétrole iranien entre en vigueur aujourd’hui. Au final, elles seront très limitées car 8 pays garderont le « droit » d’importer du pétrole iranien : l’Inde, la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Turquie et trois autres non dévoilés. Ces pays acheteurs couvrent la quasi-intégralité des exportations iraniennes à ce jour, l’Europe ayant arrêté d’importer plus tôt dans l’année. Deux raisons au recul de l’administration américaine sur ces sanctions : ne pas se mettre à dos ses alliés en Asie et ne pas tirer les prix du pétrole trop haut.
Dans le reste de l’actualité
Après une légère baisse en 2016, « l’usage de pesticides est reparti à la hausse en 2017 » (Les Echos).
Du marketing pour investisseurs : dorénavant Apple ne communiquera plus sur ses volumes de ventes (en baisse) mais uniquement sur ses revenus (en hausse).
Calendrier macro-économique
10h30 : indice PMI des services (Royaume-Uni)
15h45 : indice PMI des services et composite de Markit (Etats-Unis)
16h00 : indice PMI non manufacturier de l’ISM (Etats-Unis)